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Chevaliers et hommes d'armes dans l'espace bourguignon au XVe siècle / Knights and men-at-arms in the Burgundian territories in the 15th century

Chacun de leur côté, les phénomènes de la guerre et des tournois au Moyen Âge ont déjà bénéficié d’études nombreuses et approfondies. En revanche, on a négligé d’analyser en profondeur le lien entre ces deux mondes, accusé pourtant de s’étioler au XVe siècle au profit de spectacles grandioses n’ayant plus rien à voir avec la réalité d’un champ de bataille. Par ailleurs, dans le domaine militaire, les gentilshommes imprégnés d’un idéal chevaleresque obsolète se débattraient pour essayer de faire encore croire au maintien de leur suprématie guerrière.La réalité est bien plus complexe et les interactions entre le domaine de la guerre et celui des lices sont multiples. Ce sont d’abord les mêmes personnes qu’on peut retrouver à combattre dans tous les contextes, des hommes censés être nobles, adoubés ou non, qui possèdent un équipement caractéristique, armes et armures, ainsi qu’un cheval entraîné au combat. Les adaptations de leur matériel aux rencontres normées, prévues pour augmenter leur sécurité, ne changent fondamentalement rien à leur façon de combattre. Leurs techniques martiales se révèlent riches et variées, tout comme leurs tactiques collectives, qui savent s’adapter aux différentes configurations rencontrées à la guerre grâce à une surprenante polyvalence. Enfin, la mentalité avec laquelle les hommes d’armes abordent les rencontres armées montrent d’importantes similitudes dans tous les contextes : on attend d’eux qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes, en démontrant leur prouesse, sans renoncer face à l’adversité. Ainsi, à tous les niveaux, la frontière entre les lices et le champ de bataille s’avère finalement assez floue. / The phenomena of war and tournaments in the Middle Ages have already benefitted from several individual in-depth studies. However, a detailed analysis of the link between the two themes has always been lacking, even though we often accusingly claim that this link declined during the 15th century to be replaced by spectacular shows which had nothing to do with the reality of battlefields anymore. Moreover, some people would argue that, in the military field, noblemen – immersed in an obsolete chivalrous model – would have desperately tried to maintain a semblance of belligerent dominion.But the truth is far more complex and the interactions between the world of war and the world of lists are numerous. First, the same persons could be found in each context: men supposed to be noble – knighted or not – with characteristic pieces of equipment – arms and armours – and horses trained for combat. Adjusting their equipment for formal combats to improve their safety did not fundamentally change the way they fought. Their martial techniques were, in fact, rich and diverse – and so was their group tactic, which could adapt to different configurations encountered at war thanks to their surprising versatility. Lastly, the ways of men-at-arms in martial encounters reveals important similarities in every context: we expected them to give their best and achieve feats with no sign of renouncement while facing the enemy. Thus, the boundary between lists and battlefields actually turns out to be quite vague at every level.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018LIL3H030
Date07 December 2018
CreatorsForster, Lois
ContributorsLille 3, Schnerb, Bertrand
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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