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Chevaliers et hommes d'armes dans l'espace bourguignon au XVe siècle / Knights and men-at-arms in the Burgundian territories in the 15th centuryForster, Lois 07 December 2018 (has links)
Chacun de leur côté, les phénomènes de la guerre et des tournois au Moyen Âge ont déjà bénéficié d’études nombreuses et approfondies. En revanche, on a négligé d’analyser en profondeur le lien entre ces deux mondes, accusé pourtant de s’étioler au XVe siècle au profit de spectacles grandioses n’ayant plus rien à voir avec la réalité d’un champ de bataille. Par ailleurs, dans le domaine militaire, les gentilshommes imprégnés d’un idéal chevaleresque obsolète se débattraient pour essayer de faire encore croire au maintien de leur suprématie guerrière.La réalité est bien plus complexe et les interactions entre le domaine de la guerre et celui des lices sont multiples. Ce sont d’abord les mêmes personnes qu’on peut retrouver à combattre dans tous les contextes, des hommes censés être nobles, adoubés ou non, qui possèdent un équipement caractéristique, armes et armures, ainsi qu’un cheval entraîné au combat. Les adaptations de leur matériel aux rencontres normées, prévues pour augmenter leur sécurité, ne changent fondamentalement rien à leur façon de combattre. Leurs techniques martiales se révèlent riches et variées, tout comme leurs tactiques collectives, qui savent s’adapter aux différentes configurations rencontrées à la guerre grâce à une surprenante polyvalence. Enfin, la mentalité avec laquelle les hommes d’armes abordent les rencontres armées montrent d’importantes similitudes dans tous les contextes : on attend d’eux qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes, en démontrant leur prouesse, sans renoncer face à l’adversité. Ainsi, à tous les niveaux, la frontière entre les lices et le champ de bataille s’avère finalement assez floue. / The phenomena of war and tournaments in the Middle Ages have already benefitted from several individual in-depth studies. However, a detailed analysis of the link between the two themes has always been lacking, even though we often accusingly claim that this link declined during the 15th century to be replaced by spectacular shows which had nothing to do with the reality of battlefields anymore. Moreover, some people would argue that, in the military field, noblemen – immersed in an obsolete chivalrous model – would have desperately tried to maintain a semblance of belligerent dominion.But the truth is far more complex and the interactions between the world of war and the world of lists are numerous. First, the same persons could be found in each context: men supposed to be noble – knighted or not – with characteristic pieces of equipment – arms and armours – and horses trained for combat. Adjusting their equipment for formal combats to improve their safety did not fundamentally change the way they fought. Their martial techniques were, in fact, rich and diverse – and so was their group tactic, which could adapt to different configurations encountered at war thanks to their surprising versatility. Lastly, the ways of men-at-arms in martial encounters reveals important similarities in every context: we expected them to give their best and achieve feats with no sign of renouncement while facing the enemy. Thus, the boundary between lists and battlefields actually turns out to be quite vague at every level.
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Les confréries d'Avignon. De la religion civique à l'identité urbaine (XIVe et XVe siècles) / The confraternities of Avignon. From civic religion to urban identity (14th and 15th centuries)Lv, Zhao 16 December 2017 (has links)
À la suite des catastrophes aux XIVe et XVe siècles et notamment de l’arrivée et du départ de la Cour pontificale, la population immigrée, d’origines diverses, devient la majorité des habitants d’Avignon. La communauté urbaine connaît des transformations à la fin du Moyen Âge. Après une déconstruction des définitions traditionnelles de la « religion civique » et de l’« identité urbaine », notre recherche, comptant sur la notion récente de « citadinité » et les sources manuscrites – les statuts des confréries, leurs registres de gestion et des comptes et les testaments d’Avignonnais –, explore comment les confréries forgent la religion civique et de quelle manière l’identité urbaine est marquée par les initiatives des citadins.Sous l’autorité de l’Église, les Avignonnais ont fondé presque une centaine de confréries aux XIVe et XVe siècles. Ces dernières groupent, généralement sans mettant de critère social, des citadins aux profils variés et assument des fonctions multiples qui favorisent l’intégration de leurs membres dans une vie urbaine. Le gouvernement de « simi-consulat » des confréries, ses correspondances avec le régime du gouvernement communal, provoque une citadinisation des habitants dans un niveau politique. La multiplicité des ressources et des dépenses entraîne les confréries dans l’économie de la ville. La dévotion collective, centrée sur le culte de(s) saint(s) patron(s) et la commémoration des morts, revèle la présence des communautés confraternelles dans la ville. Aux côtés des les charités vers l’extérieure, les groupements confraternels, grâce à un système efficace d’entraide, contribuent à l’installation des nouveaux arrivants et aident les Avignonnais à résister à la précarité de la vie urbaine. En pratiquant la moralisation et la punition, les confréries intègrent les individus dans leurs communautés et constituent des lieux de sociabilité dans lesquels la moralité personnelle et la paix avec les autres suscitent l’assimilation et la citadinisation. Grâce à la dévotion collective, les confréries ne nourrissent pas seulement une religion civique caractérisée par la diversité des cultes des saints, laquelle dote le temps urbain des rythmes variés. En suscitant des déplacements individuels et collectifs, elles étendent également les réseaux de sociabilité des individus et diluent les délimitations de l’espace urbain. Dans l’ensemble, les confréries, en façonnant les relations sociales entre les personnes et les liens entre les citadins et la ville, contribuent à la formation de la religion civique et de l’identité urbaine. / As the result of the catastrophes of the 14th and 15th centuries, especially with the arrival and the departure of the papal court, the immigrant population, from various origins, becomes the majority of the inhabitants of Avignon. The urban community undergoes the transformations at the end of the Middle Ages. After a deconstruction of the traditional definitions of "civic religion" and "urban identity", our research, relying on the recent notion of "citadinité" and the manuscript sources – the statutes of the confraternities, their administration registers, their account books and the testaments of Avignoneses – explores how the confraternities forge the civic religion and how the urban identity is marked by the initiatives of the city dwellers.Under the authority of the Church, the Avignoneses founded almost one hundred confraternities during the 14th and 15th centuries. They group, generally without any social criteria, the city dwellers with varied profiles and assume the multiple functions, which favor the integration of their members into an urban life. The government of "simi-consulate" of the confraternities, with correspondences to the regime of the communal government, promotes the citadinization of the inhabitants in the political dimension. The multiplicity of the resources and the expenses leads the confraternities into the city’s economy. The collective devotion, which is centered on the worship of the patron(s) saint(s) and the commemoration of the dead, reveals the presence of the fraternal communities in the city. Along with the charities to the external people, the fraternal groups, by means of an efficient system of mutual assistance, contribute to the settlement of newcomers and help the Avignoneses resist the precariousness of urban life.Practicing the moralization and the punishment, the confraternities integrate the individuals into their communities and constitute the places of sociability, in which the personal morality and the peace with others arouse the assimilation and the citadinization. Through the collective devotion, the confraternities nourish not only a civic religion characterized by the diversity of cults of saints, which endows the urban time with varied rhythms. By encouraging the individual and collective movements, they also extend the individuals’ social networks and dilute the boundaries within the urban space. Overall, the confraternities, who shape the social relationships between the people and the links between the city and its residents, contribute to the formation of the civic religion and the urban identity. / 发生在中世纪晚期的灾难以及教宗的到来与离开共同改变了阿维尼翁的人口结构,来自西欧各地的移民成为了城市居民中的大多数,城市共同体因此发生了变化。在对“城市信仰”和“城市认同”的传统定义进行一系列解构之后,这项研究依托于城市研究的新概念“市民性”,通过解读十四、十五世纪的原始档案手稿——兄弟会的会规、它们的管理记录和账簿、阿维尼翁人的遗嘱——,探讨中世纪晚期的城市居民如何通过兄弟会构建城市信仰,形成城市认同。在教会的监控下,阿维尼翁人在十四、十五世纪创建了大约一百个兄弟会。它们吸纳各种社会背景的城市居民成为成员,并承担了多项能够促进成员融入城市生活的职能。兄弟会中“类执政官”的管理制度与市政组织具有一定的相似性,促进了城市居民在政治层面的市民化。兄弟会收入和支出的多样性使它们成为了城市经济的重要参与者。以崇拜主保圣人和纪念亡魂为主要内容的集体性宗教活动向整个城市展示了兄弟会共同体的存在。除了组织面向外界的慈善救济活动,兄弟会还在共同体内部建立起了有效的互助体系,帮助新近移民对抗城市生活的不稳定性,有利于他们在阿维尼翁安居。通过道德教化和惩罚措施,兄弟会将背景不同的个人融入进了共同体中,并且形成了以“好名声”和“和为贵”为基本原则的社交场域,促进了城市居民间的同化与市民化。借助集体性的宗教活动,阿维尼翁众多的兄弟会孕育了一个以圣徒崇拜多样化为特点的城市信仰,赋予了城市时间更为复杂的周期性。此外,由于兄弟会调动了个人和集体在城市中的移动,它们不仅拓展了个人在城市空间中的社交网络,还一定程度上消弭了城市空间中的各种区隔。总之,兄弟会通过塑造城市居民的社会关系以及他们与城市的关系促进了城市信仰和城市认同的形成。
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