À travers le monde, l'asthme ainsi que les maladies allergiques sont considérées comme les pathologies les plus fréquentes et constituent un problème majeur de santé publique. La population vulnérable la plus touchée par l'asthme est celle des enfants, et de plus en plus d'études mettent en cause les spores dans l'exacerbation de la maladie. Depuis quelques décennies, on observe une dégradation de la qualité de l'air en milieu urbain, accentuée par une hausse de la température qui est en partie associée au changement climatique. Ce contexte pourrait favoriser dans le futur la hausse du contenu aéroallergène dans l'air urbain et contribuer à dégrader de façon plus marquée la qualité de l'air. Ces projections inquiétantes sont à la base de cette étude qui vise à évaluer l'effet à court terme des concentrations d'aéroallergènes sur les visites et réadmissions à l'urgence pour asthme chez les enfants montréalais de 0-9 ans, entre 1994 et 2004. Les indicateurs sanitaires proviennent de la Régie d'Assurance Maladie du Québec et les données de concentrations de spores, soient les spores de Basidiomycètes, Deuteromycètes, Cladosporium et Ganoderma, ont été obtenues par l'acquisition de bases de données fournies par le laboratoire de recherche en aérobiologie
« Aerobiology Research Laboratory ». Des analyses épidémiologiques écologiques de séries temporelles, basées sur des modèles paramétriques log-linéaires de Poisson, ont été effectuées. Des ajustements ont été nécessaires au niveau des tendances et des cycles temporels, ainsi que pour les variables météorologiques
(température, pression) et les polluants chimiques (ozone troposphérique, dioxyde d'azote). De plus, l'effet à court terme des concentrations de spores sur les visites à l'urgence a été vérifié jusqu'à 5 jours après le jour de l'exposition aux aéroallergènes, ceci dans le but de valider le délai de l'impact. Enfin, les analyses statistiques ont été réalisées sur les premières visites ainsi que sur l'ensemble des réadmissions. Les concentrations de spores associées positivement avec les visites à l'urgence pour asthme sont: les Basidiomycètes et les Cladosporium, 4 jours après l'exposition pour les premières visites, respectivement: MPClag4=0.34%; 95% IC: 0.10-0.59%; MPClag4=0.18%; 95% IC: 0.02-0.33%. De faibles associations négatives sont observées concernant les spores de Deutéromycètes et Ganoderma, 2 jours après l'exposition, pour les réadmissions, respectivement: MPClag2=-0.57%; 95% IC : -1.05, -0.09; MPClag2=-0.57; 95% IC : -1.05, 0.09.lLes résultats de l'étude montrent que les spores de Basidiomycètes et de Cladosporium exercent une influence dans l'exacerbation de l'asthme chez les enfants notamment pour les premières visites à l'urgence. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Spores, Asthme pédiatrique, Analyse de séries temporelles, GLM, Changements climatiques, Polluants atmosphériques, Épidémiologie.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.1000 |
Date | January 2008 |
Creators | Raphoz, Marie |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, PeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/1000/ |
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