Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2009-2010 / Alors que les problèmes de santé mentale ont atteint une apogée en tête de liste des causes d'absentéisme, cette étude vise à décrire les pratiques des supérieurs immédiats en gestion de l'absence et du retour au travail auprès d'employés absents en raison d'un problème de santé mentale. Cette démarche s'est effectuée à l'aide d'une recension des écrits portant sur les connaissances issues des études sur la réintégration professionnelle en santé mentale, les recherches menées auprès de cohortes de travailleurs en absence maladie en raison d'un problème de santé mentale et sur l'incapacité au travail et sur la littérature spécifique au rôle du supérieur immédiat dans le retour au travail. En nous appuyant sur les modèles théoriques de St-Arnaud, (2001), de Karasek, (1990), de Johnson et Hall, (1988), de Baril et Berthelette, (2000), de Durand et Loisel, (2001) ainsi que l'étude de Susan Stock et al., (1999), il a été possible de dégager les dimensions organisationnelle, opérationnelle, relationnelle et de collaboration de la gestion des absences et du retour au travail. Le choix d'une méthodologie d'étude de cas unique a permis un examen détaillé des pratiques des supérieurs. Les données ont été constituées à partir d'entrevues individuelles auprès de huit supérieurs qui ont été codées par thème. Les résultats démontrent une grande variabilité des pratiques de gestion de l'absence et du retour. Le manque d'information sur le motif de l'absence et les facteurs ayant contribué au retrait s'avère un dénominateur commun. Deux trajectoires distinctes de retour au travail émergent: une réintégration dans la fonction initiale et un retour dans un autre service. Dans ce dernier cas, des milieux d'accueil sont choisis en fonction de l'accès à des tâches modérées, du climat de l'équipe et des habiletés du supérieur. Des facteurs organisationnels favorisent l'actualisation des pratiques des supérieurs. Ce sont la mise en place des mesures d'adaptation répondant aux capacités de l'employé notamment le maintien de la personne remplaçante en surnuméraire, le soutien des collègues, la préparation du retour au travail et la décentralisation des décisions. Quant aux obstacles, ils réfèrent au manque de ressources financières, à l'insuffisance des informations sur les motifs ayant contribué au retrait du travail et sur les capacités fonctionnelles de l'employé ainsi qu'au manque de collaboration entre les acteurs impliqués dans le processus de retour au travail. Cette étude rend compte de la nécessité d'outiller et de soutenir les supérieurs immédiats dans l'exercice de leur rôle au plan de la gestion de l'incapacité au travail. Nos résultats vont dans le sens d'une logique systémique de double soutien : le soutien des employés de retour au travail implique le soutien organisationnel des supérieurs immédiats.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/21273 |
Date | 16 April 2018 |
Creators | Lafond, Marie-France |
Contributors | Baril-Gingras, Geneviève |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | 149 f., application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
Page generated in 0.002 seconds