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Mises en présence des corps : la scène chorégraphique française (2000-2013) et ses antécédents historiques / Presenting bodies : the French choreographic scene (2000-2013) and its historical background

Au début des années 2000 un phénomène de transgression des représentations corporelles conventionnelles envahit les scènes chorégraphiques. Autonomie, indiscipline, réflexivité, expérimentation, tendance protéiforme, performativité, intégration sociale et attitude participative, ne sont que quelques dimensions que le corps dansant favorise. D’où provient-il ce phénomène ?Cette thèse, en mettant la question en perspective historique, examine comment les revendications chorégraphiques à orientation politico-artistique du milieu des années 1990, qui visaient à défier les limites propres de la danse, les limites entre les autres arts, mais aussi entre l’artiste, l’œuvre et le spectateur, la danse et les schémas institutionnels du pays, ont trouvé toute leur légitimité et porté leurs fruits dans les années 2000.Dans la lignée de l’analyse critique qui a récemment élargi son champ d’intérêt, interrogeant les frontières traditionnelles de la danse, cette thèse propose d’explorer les transformations du corps, de la pensée, de l’image et du regard, opérées dans le champ chorégraphique, en examinant : la (ré)formation du corps dansant, le processus d’historicisation du domaine, la mutation du visuel due aux démarches transdisciplinaires et transversales, ainsi que le projet de démocratisation de la discipline qui engendre des (ré)formations du corps-public. Trois questions principales traversent l’étude : Quel corps ? Quelle danse ? Qui danse ? A la fois panoramique et monographique, cette thèse développe une méthodologie qui se prête à offrir une sensibilisation à l’analyse pluridimensionnelle du domaine ainsi que des outils adéquats pour une historiographie des œuvres. / In the early 2000s, a phenomenon of transgression in the conventional representations of bodies invades the choreographic scenes. Autonomy, indiscipline, reflexivity, experimentation, protean tendency, performativity, social integration and participative attitude are some of the dimensions favored by the dancing body. Where does this phenomenon come from? Within a historical perspective, this PhD thesis examines how these choreographic claims with a politico-artistic orientation of the middle 1990s, aiming to challenge the proper limits of the dance, the boundaries among the other arts, the frontiers between the artist, his work and the audience, as well as the dance and the French institutional frame, found their legitimacy and started showing results in the years 2000. In line with the critical analysis which recently expanded its field of interest by questioning the traditional borders of the dance, this PhD thesis proposes to explore the transformations of the body, the thinking, the image and the view by examining: the (re)formation of the dancing body, the process of historicisation of the domain, the mutation of visuals stemming from transdisciplinary and transversal approaches, as well as the discipline’s democratisation which generates the (re)formation of the audience. This study deals with three main questions: Which body? Which dance? Who is dancing?Panoramic as well as monographic, this research develops a methodology which intends to raise awareness in favour of the multidimensional analysis of dance, as well as for the most adequate tools for the historiography of related works.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA100195
Date13 December 2013
CreatorsFylla, Iliana
ContributorsParis 10, Dufrêne, Thierry
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageEnglish
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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