Cette thèse traite des fondements et modalités d'une didactique de l'intercompréhension entre les langues qui, au cours de leur histoire, ont été en contact avec la langue et l'écriture chinoises, et dont les lexiques contemporains conservent une trace profonde. Cette étude explore dans quelle mesure il est possible de concevoir un enseignement-apprentissage qui tiendrait compte des acquis d'une première expérience d'apprentissage d'une de ces langues pour en apprendre une autre. La thèse défendue repose sur une refondation didactique du sinogramme au moyen d'une réévaluation non plus seulement graphique mais surtout phonologique afin d'entraîner les apprenants à émettre des hypothèses quant à la réalisation de ces sinogrammes dans la langue-cible. Il y a trois parties. Premièrement, il s'agit d'une discussion épistémologique sur la connaissance de l'écriture chinoise en Europe, la réduction de ce système à sa seule dimension graphique - voire idéographique - et l'incapacité des savants européens à intégrer la culture phonologique très développée qui constitue selon cette thèse la matrice sur laquelle fonder l'intercompréhension entre les langues d'Asie Orientale à l'instar de la grammaire contrastive pour les langues romanes. Ensuite, après une recontextualisation des différentes approches didactique des sinogrammes, sont traitées les modalités mises en œuvre pour préparer à l'intercompréhension : tout d'abord, une refondation de l'enseignement-apprentissage du système sinogrammique non plus au moyen de la programmation des types les plus fréquents dans les lexiques contemporains, mais à travers une approche globale incluant la compréhension des principes de toute l'économie du système graphique . Enfin, il est procédé à la présentation de la transposition sinogrammique, ultime contribution de cette thèse et opération qui permet à l'apprenant de passer de la lecture d'un sinogramme dans une langue-pont à celle dans une langue-cible. / This doctoral thesis analyzes the current teaching and learning models among languages that were, and still are, in contact with the Chinese script, and that retain this influence in their modern lexicon : the sinogramic languages. This thesis asserts that such a course can be designed through a complete didactic reformulation of how to teach sinograms, not only in their graphic dimension, but also their phonological identity, in order for the student to imagine pronouncing a sinogram in the target-language according to his/her understanding of an already acquired 'bridge-language'. The thesis is divided into three parts. First, there is an epistemological discussion of the European approach to Chinese language and script, with the sole graphic - «ideographic» - focus, which shadowed traditional phonological practices. Next, the design of an alternative approach is proposed in which sinogram-based learning is not rooted in the so called concentrated approach, according to which sinogram types are selected in order of their frequency and adaptability within the contemporary lexicon. This alternative approach is discussed based on the training of the sinogramic system as a whole: the global approach. Finally, the main process for mutual understanding, which is called sinogramic transposition, is introduced to show how students can be trained to understand and produce readings of sinograms in the target-language.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017USPCF035 |
Date | 08 December 2017 |
Creators | Goudin, Yoann |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Maurus, Patrick |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0019 seconds