Cette étude aborde les relations intersémiotiques qui se sont nouées entre la peinture cubiste et les poètes qui fréquentaient les artistes de ce mouvement. La proximité de leurs questionnements montre que, en dépit du fait que l’histoire littéraire française ne reconnaisse pas de mouvement cubiste en poésie, il existe de nombreux points de concordance entre ces deux domaines. En tant que critiques, les poètes ont beaucoup écrit sur le mouvement, dont ils ont entrepris de se faire les défenseurs, même s’ils ont eu des difficultés à rendre compte de la richesse du cubisme. Cette peinture se présente en effet comme un obstacle au langage et à l’herméneutique, ce que l’on constate tout particulièrement avec la question de l’ekphrasis. De sorte que seule la puissance figurale du langage poétique permet au langage de rendre compte de celle de la peinture cubiste.Ce travail s’interroge sur la spécificité de ce mouvement pictural et sur les conditions de possibilités d’une analyse conjointe de cette peinture et de la poésie qui lui est contemporaine. Il s’agit aussi d’analyser les aspects du cubisme qui ont intéressé les poètes, ainsi que la manière dont ils ont surmonté la résistance qu’oppose la peinture au langage. L’utilisation d’un même métalangage pour la peinture cubiste et la poésie permet en fin de compte de travailler, malgré les limites inhérentes à cet exercice, sur la correspondance des arts et de trouver des similarités en ce qui concerne le mode d’apparition des œuvres, de leur structure et de la poïétique qu’elles incarnent. / This thesis studies the intersemiotic relationship that links cubist painting and the poets who were in relation with the artists of this movement. The proximity between their creative interrogations shows that, despite the fact that the French literary history doesn’t recognize a cubist movement, there are nevertheless some concordance between these two artistic fields. As critics, the poets wrote a lot about cubism, being its defenders, however, they had some difficulties to translate into word the full measure of cubism, this art movement being an obstacle to language and to hermeneutic, as evidenced by the question of ekphrasis. Only the figural power of poetry can respond to that of this art.This study aims at wondering about the specificity of this pictorial movement and of the conditions of possiblity of a joint analysis of the cubist painting and the poetry wich is contemporary of it. Then, the aspects of cubism wich interested the poets are analyzed, as well as how they overcomed its resistance to language. At last, the fact that the same metalanguage can be use for both poetry and art allows to work, inspite of the limits inherent to this exercise, on the correspondance of the arts, to find junction points as regards the mode of appearance of the works, their structure, and the poietic they embody.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018AIXM0079 |
Date | 16 March 2018 |
Creators | Febvre-Flory, Marie-Cécile |
Contributors | Aix-Marseille, Perez, Claude-Pierre |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0024 seconds