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Théorie de la fête : festivité, inopérativité & désœuvrement / Theory of the Feast : festivity, Unoperativity & Idleness

Vallos, Fabien 28 June 2010 (has links)
Ce travail de recherche tend à l’analyse des modèles de ce que nous appelons communément fête et à l’analyse du concept de festivité, c’est-à-dire analyser les raisons qui ont poussé la fête ou les régimes du festif à prendre la forme d’une téléologie de la transgression, alors que la festivité est profondément liée à la mesure de l’activité et de l’inopérativité. L’enjeu de cette thèse sera – outre le fait de déconstruire les régimes analytiques traditionnels de la fête qui la maintiennent dans une théorie archaïque de l’excès et de la réserve, de la mesure et de la démesure – de proposer une lecture de la fête, de proposer, en somme, une théorie de la fête comme élément fondamental et totalement inséparable de l’ensemble de nos structures collectives et culturelles, de nos dispositifs, de notre rapport au faire et à la production, de notre rapport au mythologique et au langage. Constituer une théorie de la fête c’est essentiellement produire des modèles d’analyse pour appréhender la problématique des liens que nous entretenons avec l’économie, et interroger la mesure de notre activité, de notre inopérativité et de notre désœuvrement. En somme, peut-on encore répondre à la question aristotélicienne qui consiste à savoir si nous avons une œuvre à accomplir ? Dès lors notre hypothèse est la suivante : si nous parvenons à constituer une « théorie de la fête », peut-elle nous permettre la constitution de modèles analytiques des œuvres, de toute œuvre et essentiellement des régimes d’artistisation. Nous serions alors en mesure de constituer des modèles d’analyse herméneutique à partir et avec les modèles de la festivité. / This research work attempts at analyzing models of what is commonly called feast, as well as the concept of festivity. It examines the reasons that have lead the feast, or the patterns of the festive, to be understood as a teleology of transgression, in spite of the fact that festivity deeply pertains to the measure of activity and “unoperativity”. What is at stake in this thesis is not simply to deconstruct the traditional patterns of analysis of the feast, which maintain it in an antiquated theory of excess and reserve, of the measured and the extraordinary. It is to provide a reading, and a theory, of the feast understood as an element that is fundamentally integrated to our collective cultural structures, our agencies, our ways of doing and of producing, and our relationship to mythology and to language. For conceiving a theory of the feast, it means to produce new models of analysis that examine our complex relationship to economy, and question the measuring of our activity, “unoperativity”, and idleness. In short, is it still possible to answer the aristotelean question: do we have a work to fulfill? Hence, our hypothesis is the following: if we are able to constitute a “theory of the feast”, can it allow us to define analytical models for works, for any work, and fundamentally for patterns of artistization? We would therefore be able to constitute models of hermeneutic analysis from, and in relation to, models of festivity.
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Le cubisme des poètes : étude des relations complexes entre la peinture cubiste et le langage : Apollinaire, Cendrars, Cocteau, Jacob, Reverdy / The cubism of poets : a study of the relationship between cubist painting and language : Apollinaire, Cendrars, Cocteau, Jacob, Reverdy

Febvre-Flory, Marie-Cécile 16 March 2018 (has links)
Cette étude aborde les relations intersémiotiques qui se sont nouées entre la peinture cubiste et les poètes qui fréquentaient les artistes de ce mouvement. La proximité de leurs questionnements montre que, en dépit du fait que l’histoire littéraire française ne reconnaisse pas de mouvement cubiste en poésie, il existe de nombreux points de concordance entre ces deux domaines. En tant que critiques, les poètes ont beaucoup écrit sur le mouvement, dont ils ont entrepris de se faire les défenseurs, même s’ils ont eu des difficultés à rendre compte de la richesse du cubisme. Cette peinture se présente en effet comme un obstacle au langage et à l’herméneutique, ce que l’on constate tout particulièrement avec la question de l’ekphrasis. De sorte que seule la puissance figurale du langage poétique permet au langage de rendre compte de celle de la peinture cubiste.Ce travail s’interroge sur la spécificité de ce mouvement pictural et sur les conditions de possibilités d’une analyse conjointe de cette peinture et de la poésie qui lui est contemporaine. Il s’agit aussi d’analyser les aspects du cubisme qui ont intéressé les poètes, ainsi que la manière dont ils ont surmonté la résistance qu’oppose la peinture au langage. L’utilisation d’un même métalangage pour la peinture cubiste et la poésie permet en fin de compte de travailler, malgré les limites inhérentes à cet exercice, sur la correspondance des arts et de trouver des similarités en ce qui concerne le mode d’apparition des œuvres, de leur structure et de la poïétique qu’elles incarnent. / This thesis studies the intersemiotic relationship that links cubist painting and the poets who were in relation with the artists of this movement. The proximity between their creative interrogations shows that, despite the fact that the French literary history doesn’t recognize a cubist movement, there are nevertheless some concordance between these two artistic fields. As critics, the poets wrote a lot about cubism, being its defenders, however, they had some difficulties to translate into word the full measure of cubism, this art movement being an obstacle to language and to hermeneutic, as evidenced by the question of ekphrasis. Only the figural power of poetry can respond to that of this art.This study aims at wondering about the specificity of this pictorial movement and of the conditions of possiblity of a joint analysis of the cubist painting and the poetry wich is contemporary of it. Then, the aspects of cubism wich interested the poets are analyzed, as well as how they overcomed its resistance to language. At last, the fact that the same metalanguage can be use for both poetry and art allows to work, inspite of the limits inherent to this exercise, on the correspondance of the arts, to find junction points as regards the mode of appearance of the works, their structure, and the poietic they embody.

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