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De la logique de l’usage à l’apprenance : etude des usages des ressources numériques chez les jeunes de 16 à 25 ans

L’accélération des changements techniques et l’intégration des TIC dans la vie quotidienne renouvellent la problématique de la formation à l’ère du numérique. Il est largement admis aujourd’hui que les technologies transforment les pratiques sociales à un rythme exponentiel, mais il est cependant moins reconnu que ce sont les personnes elles-mêmes qui façonnent les usages en fonction de leurs goûts ou leurs intérêts. Or la logique de l’usager et les pratiques de détournement des outils techniques confirment cette place centrale de l’acteur dans l’exploitation finale des ressources (Perriault, 2008). Parallèlement un mouvement de recherche dévoile le fait que les personnes n’apprennent pas que dans les lieux formels de formation (Brougère & Ulmann, 2010 ; Carre & Charbonnier, 2003). Ces mutations ouvrent des perspectives de transformation radicale des pratiques d’apprentissage qui nous ont amenée à réfléchir à la question centrale des usages des ressources numériques chez les jeunes en partant du « comment » des usages (De Certeau, 1980 ; Perriault, 1989 ; Proulx, 2005) pour essayer de comprendre le « pourquoi » des pratiques (Lahire, 2012). Notre recherche utilise le principe de la triangulation des méthodes : une première démarche de nature web documentaire a permis d'établir une synthèse du rapport des jeunes au numérique. La seconde, qualitative, menée auprès de 12 jeunes de 15, 20 et 25 ans, nous a permis d’établir, des portraits numériques et de les confronter à l’observation de pratiques : recherche sur le web, Serious Game, module e-Learning et jeu vidéo. La troisième démarche, quantitative, repose sur deux études conduites à partir de questionnaires numériques. L’un a réuni un corpus de 845 répondants de 15 à 78 ans, de toutes origines sociales et l’autre, 51 jeunes de 18 à 24 ans sortis du système éducatif intégrés dans des Ecoles de la deuxième chance. Les conclusions de ce travail de recherche portent sur le rôle des contextes numériques familiaux, des dynamiques personnelles d’usage et des pratiques d’autoformation numérique, dans l’essor de conduites d’apprenance tout au long de la vie. / The acceleration of technical change and integration of information and communication technologies in everyday life renew the issue of learning and training in the digital age. Although it is now widely accepted that technology is changing social practice at an exponential rate, it is less known that the people themselves play an essential role in shaping the uses of such tools according to their tastes or interests. However the notion of “user’s logic” and practices of diverting technological tools from their original purpose both confirm the actor’s essential role in the final use of the resource (Perriault, 2008). Simultaneously, a consistent research trend on both sides of the Atlantic confirms that people do not learn only in formal training situations (Brougère & Ulmann, 2010 ; Carre & Charbonnier, 2003). These changes provide opportunities for a radical transformation of training and learning practice that led us to investigate the central question of the uses of digital resources among young people by starting with the "how" of uses (De Certeau, 1980 ; Perriault, 1989 et Proulx, 2005) in order to understand the “why” of social practice (Lahire, 2012). Our research uses the principle of methodological triangulation: first, a web-based documentary search allowed us to draw an initial picture of young people’s relation to digital resources. The second, qualitative enquiry was conducted with 12 young people of 15, 20 and 25 years of age. It has enabled us to establish “digital portraits” and link them to the observation of actual practice, using 4 artifacts (web search, serious game, e-learning program and digital game). The third approach was based on two quantitative studies conducted with Internet-based questionnaires. The first study gathered a corpus of 845 people from 15 to 78 years from all social backgrounds and the second, a group of 51 underprivileged respondents from 18 to 24 years of age, enrolled in “Second Chance Schools”. The findings of this research underline the role of family contexts with regard to technology, the personal dynamics of digital uses and the growing importance of digital self-directed learning in promoting learning readiness in today’s society.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA100132
Date15 November 2013
CreatorsTingry, Nathalie
ContributorsParis 10, Perriault, Jacques, Arnaud, Michel
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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