En gestion des entreprises, l’audit est un mécanisme clé de gouvernance en contribuant notamment à améliorer la qualité du reporting financier et réduisant, par là-même, l’asymétrie d’information entre les parties prenantes. Pour assurer un tel dessein, l’audit doit être de bonne qualité, c’est-à-dire, diligenté par des auditeurs à la fois compétents et indépendants. Au plan académique, depuis les travaux fondateurs de Watts et Zimmerman (1979), et DeAngelo (1981), la difficulté d’opérationnalisation de la qualité de l’audit reste présente, compte tenu du caractère inobservable de cette procédure. Fort de ce constat, cette recherche doctorale propose un cadre analytique de l’audit utile à l’étude empirique de ses conséquences économiques pour les parties prenantes de l’entreprise. En premier lieu, dans un contexte institutionnel dit d’audit implicite – l’UEMOA – et à partir d’un échantillon constitué de banques, au cours de la période 2006-2010, nous montrons qu’un audit de qualité s’avère complémentaire aux mécanismes de gouvernance traditionnels. Dans un second temps, dans un contexte institutionnel dit d’audit explicite – la France –, nous proposons une mesure originale de l’indépendance de l’auditeur afin d’étudier ses conséquences économiques pour les sociétés cotées. A partir d’un échantillon constitué de sociétés cotées au CAC All-Tradable, pour la période allant de 2006 à 2013, nous concluons que le renforcement de l’indépendance des auditeurs, aussi bien individuelle que collective, impacte significativement (1) la qualité des états financiers divulgués à travers une amélioration de la qualité des résultats, (2) le comportement des investisseurs à travers le coût du capital et (3) les prévisions des analystes financiers dans le contexte particulier des tests de dépréciation du goodwill. / In business management, audit seems to be a key element of corporate governance which contributes to improve the quality of financial reporting. For this purpose, it plays an essential role in reducing the information asymmetry between stakeholders and in ensuring the credibility of accounting numbers disclosed. Firms must be audited by competent and independent auditors. In this academic area, since the seminal studies of Watts and Zimmerman (1979), and DeAngelo (1981), the operationalization of audit quality remains critical for researchers, because of its unobservable character. This thesis, hereby, proposes an analytical framework for audit and empirically examines the economic consequences of this procedure for stakeholders. On the one hand, focusing on an institutional context of implied audit (i.e. WAEMU), and based on a sample made of commercial banks over 2006-2010, we find that audit quality through mandatory joint audit is complementary to traditional corporate governance mechanisms. On the other hand, under an explicit audit context, we test an original proxy for audit quality and study its economic consequences for French listed companies over the period 2006-2013. Our results suggest that the higher single and joint auditor independence are, (1) the better earnings quality is, (2) the less implied cost of equity is, (3) the higher disclosure on goodwill impairment testing is, which leads financial analysts to greater earnings forecast revisions.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PESC0098 |
Date | 02 December 2016 |
Creators | Ouattara, Alassane |
Contributors | Paris Est, Ramond, Olivier |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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