Nous avons choisi de nous intéresser aux premières œuvres d’Alicia Kozameh ( Pasos bajo el agua), Sara Rosenberg (Un hilo rojo) et Nora Strejilevich ( Una sola muerte numerosa). Ces trois écrivaines ont subi la violence politique argentine des années 1970. Elles ont toutes été emprisonnées et ont voulu témoigner de cette expérience dans leurs ouvrages. Nous proposons donc de donner un aperçu de l’histoire violente de l’Argentine qui a conduit à la dictature de 1976. L’un de nos objectifs sera de montrer que la fiction facilite l’expression d’une expérience traumatique telle que l’enfermement, la torture ou la disparition. Les signes autobiographiques sont présents dans ces trois œuvres et nous tenterons tout d’abord de déterminer à quel genre de l’écriture du soi elles appartiennent : roman autobiographique, roman témoignage, témoignage fictionnel ou bien une figure hybride ? Nous travaillerons aussi les caractéristiques du témoignage que nous mettrons à l’épreuve des textes de notre corpus. Nous nous proposons de travailler les textes depuis l’angle de la résistance ou des résistances. En effet, ce concept que nous tenterons de définir est très présent dans les textes choisis. Notre travail prendra ensuite une autre direction, celle de la mémoire, indissociable de l’évocation du passé. En somme, nos axes convergerons vers un même objectif : la création artistique est une forme de résistance qui permet de transformer une expérience traumatique et de quitter le lieu de victime. Elle participe aussi à la construction de la mémoire collective qui est la somme de toutes les histoires et de toutes les identités ayant subi le terrorisme d’Etat argentin. Toutes ces raisons font que les textes que nous nous proposons d’analyser permettent de révéler la vérité de l’Histoire et de ce fait, de participer au travail de justice entamé depuis de nombreuses années par les organisations populaires argentines, tâche qui est maintenant soutenue par le gouvernement argentin. / We will analyse the first book of three argentine writers: Alicia Kozameh (Pasos bajo el agua), Sara Rosenberg (Un hilo rojo) et Nora Strejilevich ( Una sola muerte numerosa). They all suffer the political violence during the 70’s in Argentina. They all suffer prison and they wanted to testify about this experience. We first propose to speak about violent history of Argentina that conduced to the 1976 dictatorship. One of our goals is to show that fiction is a good way to write a traumatic experience like prison, torture or disappearance. However, autobiographical signs are present in these three books and we will try to determinate the literary genre of each one. We will also work on the characteristics of testimony and compare them with our writer’s works.We also want to analyse these texts from the angle of resistance and memory because we will demonstrate that artistic creation is a form of resistance that allow to transform a traumatic experience and not to be a victim. Creation also participates to the construction of collective memory that is the sum of all histories and identities that suffered state terrorism. We will show that these texts are enabling to give away the truth of history and to participate to the work began a long time ago by a lot of Argentinean organisations that claim for justice.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014LYO20096 |
Date | 20 November 2014 |
Creators | Rosier, Marie-Pierre |
Contributors | Lyon 2, Semilla Durán, María Angélica |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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