Constitué d'un ensemble d'épreuves de marches, de courses, de sauts et/ou de lancers, l'athlétisme vise la réalisation de performances maximales, mesurées selon une échelle de temps ou d'espace et s'exprimant dans un contexte compétitif réglementé. Que reste-t-il de toutes ces caractéristiques dès lors qu'elles passent au tamis de l'école ? En quoi et comment se transforment-elles sous l'effet des contraintes institutionnelles, pédagogiques et didactiques inhérentes à celle-ci ? Sur la base de ces questionnements, l'objectif de cette recherche s'inscrit dans la détermination des processus sous-jacents et des enjeux relatifs à l'implantation et à la diffusion de l'athlétisme dans l'école. Entre 1941 et 1967, les acteurs du monde scolaire, fédéral, politique et culturel s'accordent pour rendre l'activité conforme à l'orthodoxie scolaire. En ce sens, l'athlétisme de l'école n'est jamais qu'un support éducatif particulier, à la fois singulier et pluriel, révélant davantage la culture de l'institution à laquelle il appartient que celle du milieu associatif civil. Il sert un double projet : celui d'une enculturation sportive de la jeunesse et celui d'une mise en conformité du sport à l'école. Tandis que le premier répond à un modèle essentiellement compétitif et sélectif, revendiqué par les acteurs fédéraux, le second consolide la reconnaissance et l'intégration institutionnelle de l'éducation physique, chères aux enseignants. En conséquence, nous émettons l'hypothèse que c'est par l'intermédiaire d'un appui privilégié sur l'athlétisme que l'école du second degré prend les chemins du stade et tend à diffuser auprès des élèves, une image de la pratique sportive à la fois singulière et paradoxale, relevant de cinq grands enjeux : des enjeux idéologiques, institutionnels, disciplinaires, docimologiques et culturels. / Made up of a group of walking, running, jumping and/or throwing events, athletics aims for the production of measured and maximal performances according to a space or time scale which takes place in a competitive and controlled context. But what does remain of those characteristics when they encounter school ? In which and how do they change under the effect of institutional, educational and didactic pressures ? On the basis of those questionings, the point of this research is to establish the underlying process and the stakes related to the installation and the spread of athletics at school. Between 1941 and 1967 the operators of the school, federal, political and cultural world agree to make the activity comply with the educational orthodoxy. In this sense, athletics is nothing but a specific educational back-up and it reveals more the culture of the institution to which it belongs than the one of the civil associative environment. Athletics has got a double goal : first the youth's sports enculturation and second the conforming of sport at school. The first one answers a mainly competitive and selective example, claimed by the federal players whereas the second one secures the institutional acknowledgement and integration of the physical education that teachers are fond of. Consequently, we suggest that high school takes up sport through a privileged support based on athletics and strives for the spread of a different and paradoxical image of the sports practice, belonging to five important issues which are ideological, institutional, disciplinary, docimological and cultural.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012GRENS034 |
Date | 06 December 2012 |
Creators | Fortune, Yohann |
Contributors | Grenoble, Saint-Martin, Jean |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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