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Le droit à l'éducation des filles : approche de droit international et européen / The right to education of girls : an approach to international and european law

Après de très longues décennies d’inintérêt et d’insignifiance, le droit à l’éducation des filles est progressivement devenu un domaine de prédilections des organisations intergouvernementales et a fait son irruption après la Seconde Guerre mondiale dans les programmes internationaux, européens et nationaux. A tel point qu’en ce XXIème siècle, le droit à l’éducation des filles est une problématique centrale du monde entier et une solution prometteuse pour parvenir au développement économique et sociale des Etats. Les regards sont donc tournés vers les acteurs de l’éducation des filles, qui, malgré les efforts fournis, peinent à en assurer l’effectivité. Un nécessaire renouveau des politiques et actions en faveur du droit à l’éducation des filles se fait alors sentir depuis plusieurs années, sans que de véritables solutions n’aient encore été trouvées.En effet, au cours des vingt dernières années, l’effectivité du droit à l’éducation des filles a progressé, mais la situation demeure préoccupante avec 132 millions de filles non scolarisées et 516 millions de femmes analphabètes dans le monde. La marche vers l'accès universel à l'éducation est engagée mais de nombreux pays ne seront pas en mesure d’atteindre en 2030 les objectifs fixés dans le cadre des Objectifs de développement durable. C’est un véritable hiatus qui doit être mis en évidence : les inégalités persistent entre les filles et les garçons dans l’accès à une éducation de qualité et ce malgré une prolifération des consécrations juridiques internationales, européennes et nationales du droit à l’éducation.Le constat est alors sans appel : le combat des Etats, mais surtout des organisations intergouvernementales, mené en faveur du droit à l’éducation des filles ne peut pas se limiter à l’élaboration de normes internationales, européennes et nationales, insuffisantes à elles seules pour en garantir le respect, la protection et l’effectivité, mais requière également un long travail au niveau national et local, privilégiant des actions de terrain, pour que les filles puissent se rendre à l’école, à égalité avec les garçons, et suivent un enseignement de qualité, non-discriminatoire, avec les mêmes chances de réussite. Il apparaît donc nécessaire de procéder à un rééquilibrage entre la multiplication des reconnaissances juridiques du droit à l’éducation, l'élaboration de politiques internationales et européennes ambitieuses et progressistes et leur traduction en changements effectifs au niveau local.Pour ce faire, il est indispensable de mettre en évidence et de comprendre les obstacles entravant le droit à l’éducation des filles et complexifiant l'application effective des conventions internationales et européennes, qu’ils soient juridiques, économiques, sociaux ou culturels. L’objectif est alors de concevoir des réformes appropriées à chaque localité et de privilégier une approche locale du droit à l’éducation plutôt qu’une approche essentiellement internationale. A ce besoin de proximité des prises de décisions, il est indispensable de développer la technique de la mise à l’échelle. En effet, allier les innovations locales, plus à même d’éradiquer les causes d’exclusion des filles de l’éducation, avec la technique de la mise à l’échelle permet d’assurer un développement croissant des pratiques éducatives réussies pour le droit à l’éducation des filles. . / After very long decades of without interest and insignificance, the right to education of girls gradually became a domain of preferences of the intergovernmental organizations and penetrated after the Second World War the international, european and national programs. To such a point that in this XXIth century, the right to education of girls is a central problem of the whole world and a promising solution to get to the economic and social development of the States. The looks are turn towards education’s actors of girls, who, in spite of made efforts, have difficulty in assuring the effectiveness. A necessary revival of the policies and the actions in favour of the right to education of girls then is felt for several years, without real solutions are again found.Indeed, during the last twenty years, the effectiveness of the right to education of girls progressed, but the situation remains worrying with 132 million not schooled girls and 516 million illiterate women in the world. The passing towards the universal access to the education is started but numerous countries will not be capable of reaching in 2030 the objectives fixed within the framework of the Sustainable Development Goals. It is the real hiatus which must be highlighted : the disparities persist between girls and boys in the access to a quality education and it in spite of a proliferation of the international, european and national legal consecrations of the right to education.The review is then without is then irrevocable : the fight of States, but especially intergovernmental organizations, led in favour of the right to education of girls cannot limit itself to the elaboration of international, european and national law, insufficient to them only to protect the respect from it, the protection and the effectiveness, but also requires a long work at the national and local level, favoring actions of ground, so that girls can go to the school, equally with boys, and keep up a non-discriminatory and quality education, with the same chances of success. It thus seems necessary to proceed to a rebalancing between the multiplication of the legal recognitions of the right to education, the elaboration of ambitious and progressive international and european policies and their translation in actual changes at the local level.To do it, it is essential to highlight and to understand the obstacles hindering the right to education of girls and complicating the actual application of the international and european conventions, that they are legal, economic, social or cultural. The objective is then to create appropriate reforms to every locality and to favor a local approach to the right to education rather than an essentially international approach. With this need for closeness of decision-making, it is essential to develop the technique of the putting to scale. Indeed, to combine the local innovations, better to eradicate the causes of exclusion from girls of the education, with the technique of the putting to scale allows to provide an increasing development of the educational practices made a success for the right to education of girls.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018BORD0277
Date30 November 2018
CreatorsCharpenet, Émilie
ContributorsBordeaux, Tournepiche, Anne-Marie
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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