Le français en tant que système linguistico-culturel et, de manière privilégiée, dans sa codification philosophico-littéraire en tant qu’ensemble de modules, de genres et de textes, a eu un rôle central dans la pensée et dans l’oeuvre de Leopardi et cela depuis ses premières années de formation philosophico-littéraire jusqu'à la fin de sa production. Il s’agit en effet de la seule langue moderne – c’est-à-dire l’unique ressource réellement disponible pour cet échangepassage interlinguistique de tra[ns]duction qui a agi de manière vraiment significative dans l'élaboration et la production de cet auteur. Il s’identifiait en effet dans les termes de l’autre langue. Ainsi, tout en conservant son effet double et ambivalent dans un rapport qui se révèle riche et raffiné sur le plan de la création, polémique et conflictuel sur le plan de l'activité théorique, marque en particulier dans les pages du Zibaldone mais aussi dans d'autres textes, la réflexion théorique autour des langues et de la traduction ainsi que de nombreuses notes lexicologiques et de linguistique contrastive et surtout de l'écriture épistolaire, d'essais et de poésie. Dans ce contexte, la première partie de cette thèse explore d’un point de vue de la traduction, l’utilisation du français par Leopardi dans ses différentes formes d’écriture où la création linguistique et la genèse du texte littéraire se constituent dans le terrain de l’entre-deux des langues analogues. Au contraire, la deuxième partie met l'accent sur le rapport entre les formes brèves, l’écriture poétique et la pratique de la réécriture d’une langue à l’autre, dans la traduction-remaniement de la fable poétique La Feuille de A.-V. Arnault, mise par le poète de Recanati à la fin son livre les Canti dans sa dernière organisation de 1835. / French - meant as a cultural and linguistic whole with a unique philosophical-literary coding structured in ensemble of forms, genres and texts – has a crucial role in the thought and in the works of Giacomo Leopardi, from the beginning of his philosophical and literary education to his very late writings. It is, indeed, the only modern language - i.e. the only available resource for the interlinguistic exchange in the translation-transaction - which acted significantly in the author’s elaboration and production, emerging as the other language par excellence. Its ambivalent role both in writing, where French is used in a fruitful and refined way, and in theory, where it is faced to a polemical and critical approach, is evident throughout the Zibaldone, in author’s theoretical considerations about languages and translation, in many notes about lexicology and contrastive linguistic as well as in literary forms varying from the assay to the poem or the letter. In this context, the first section of this thesis explores, from a translatological point of view, Leopardi’s use of French in those various forms of writings where the linguistic invention and the genesis of literary texts themselves set up in the field of the entre-deux between similar languages. The second section, instead, focuses on the relation among short forms, poetic writing and the practice of the re-writing from a language to another, in the translation-remake of A.V. Arnault’s La Feuille, the tale in form of a poem, that Leopardi put at the end of the Canti, in its very last structure published in 1835.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010PA030071 |
Date | 30 June 2010 |
Creators | Andreotti, Francesca Romana |
Contributors | Paris 3, Università degli studi (Pérouse, Italie), Vegliante, Jean-Charles, Scrivano, Fabrizio |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French, Italian |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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