La délégation du pouvoir de gestion aux administrateurs et aux gestionnaires, une
caractéristique intrinsèque à la gestion efficace de grandes entreprises dans un contexte de
capitalisme, confère une grande discrétion à l’équipe de direction. Cette discrétion, si elle n’est pas
surveillée, peut mener à des comportements opportunistes envers la corporation, les actionnaires et
les autres fournisseurs de capital qui n’ont pas de pouvoir de gestion.
Les conflits entre ces deux classes d’agents peuvent émerger à la fois de décisions de
gouvernance générale ou de transactions particulières (ie. offre publique d’achat). Dans les cas
extrêmes, ces conflits peuvent mener à la faillite de la firme. Dans les cas plus typiques, ils mènent
l’extraction de bénéfices privés pour les administrateurs et gestionnaires, l’expropriation des
actionnaires, et des réductions de valeur pour la firme. Nous prenons le point de vue d’un petit
actionnaire minoritaire pour explorer les méchanismes de gouvernance disponibles au Canada et
aux États‐Unis.
Après une synthèse dans la Partie 1 des théories sous‐jacentes à l’étude du pouvoir dans la
corporation (séparation de la propriété et du contrôle et les conflits d’agence), nous concentrons
notre analyse dans la Partie 2 sur les différents types de méchanismes (1) de gouvernance interne,
(2) juridiques et (3) marchands, qui confèrent du pouvoir aux deux classes d’agents. Nous examinons
comment les intérêts de ces deux classes peuvent être réalignés afin de prévenir et résoudre les
conflits au sein de la firme. La Partie 3 explore un équilibre dynamique de pouvoir corporatif qui
cherche à minimiser le potentiel d’opportunisme toute en préservant une quantité de discrétion
suffisante pour la gestion efficace de la firme. Nous analysons des moyens pour renforcer les
protections des actionnaires minoritaires et proposons un survol des pistes de réforme possibles. / The delegation of power to corporate directors and officers (Insiders), an essential trait of
modern firm management in the context of capitalism, presents desirable efficiency advantages.
However, it also confers broad discretion to Insiders . This discretion, when unchecked, may lead to
self‐interested opportunistic behaviour detrimental to the firm and to the outside shareholders
(Outsiders) who supply finance to the firm but do not have management power.
Conflicts between Insiders and Outsiders may emerge from either general governance
decisions or from particular transactions (ie. takeovers). In extreme cases, these conflicts can lead to
the bankruptcy of the firm or, in more typical cases, to the extraction of private benefits for Insiders,
shareholder expropriation and value‐reducing actions for the firm. We take the perspective of an
outside shareholder to explore corporate governance mechanisms available in the US and Canada.
After reviewing in Part 1 the core theories underlying the study of power in the modern
corporation (separation of ownership and control and agency conflicts), we focus in Part 2 on the (1)
internal governance, (2) regulatory and (3) market mechanisms through which both Insiders and
Outsiders draw power. We examine how Outsiders can harness these mechanisms to check Insiders,
as well as to prevent and resolve various types of conflicts. In Part 3, we explore a corporate power
equilibrium that helps to minimize Insider opportunism, while reserving sufficient Insider discretion
for effective firm management. We make the case for strengthening protections for shareholders
and provide an overview of potential legislative reform paths.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/4786 |
Date | 12 1900 |
Creators | Maurice, Louis-Philippe |
Contributors | Rousseau, Stéphane |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
Page generated in 0.0043 seconds