Le cas des post apprentis inscrits dans un dispositif de mobilité Erasmus +.Dans les discours et les actions des instances européenne et nationale, la mobilité des apprentis est promue comme un enjeu économique et politique majeur. Elle favoriserait le développement de compétences interculturelles et professionnelles dans une perspective de formation tout au long de la vie et d’insertion sur le marché du travail européen. Elle est aussi très fortement reliée aux configurations d’emploi des toutes prochaines années, avec l’agilité et la plasticité comme compétences clés. Celui qui est mobile et conscient des enjeux de sa mobilité serait capable, plus qu’un autre, de développer une forme d’entrepreneuriat de soi dans un contexte mouvant et incertain et former par la mobilité correspondrait aux attentes d’une économie mondialisée. Pour autant, cette équation ne va pas de soi. Le vécu de la mobilité des apprentis et les apprentissages qu’ils en ont retirés demeurent mal connus. Cette thèse analyse la mobilité comme un espace de transition biographique et de reconfiguration identitaire. Elle considère que la mobilité est un double mouvement, dans le temps et l’espace. Elle s’inscrit dans le courant des histoires de vie dans une perspective interactionniste. Elle fait appel, sur le plan théorique, à la notion de modernité, à la socialisation et à l’expérience comme cadres de mise à l’épreuve, aux constructions identitaires et au concept de transition. Pour saisir cette expérience inédite du point de vue de ceux qui la vivent, la recherche mobilise un dispositif qualitatif, constitué d’entretiens auprès de post–apprentis ayant effectué une mobilité de six mois et de dessins des lieux investis durant le stage en mobilité. Différents profils apparaissent en fonction des mouvements de continuités-ruptures qui s’opèrent, avec le métier, la mobilité ou la formation. Pour tous cependant, la mobilité est une période de formation à part entière. Des apprentissages professionnels ont été certes réalisés, mais les sujets mobiles ont surtout revisité leur projet existentiel. Avant d’être un espace de formation professionnelle, la mobilité est un espace d’apprentissage de soi et de reconfiguration. Les lieux choisis ont participé à cette prise de conscience, ils correspondent au projet de soi construit durant l’expérience. Cette mise en évidence de la reconfiguration d’un nouveau rapport au monde et au-delà, d’un nouveau rapport à soi, au travers du retravail et de la représentation du lieu, offre également de nouvelles perspectives pour penser l’accompagnement des dispositifs de mobilité. / Erasmus post-apprentices studyIn speeches and actions of the European and French authorities, mobility of apprentices is promoted as a major economic and political issue. It would promote (it would develop) the development of intercultural and professional skills with a view to longlife training and integration into the European labor market. It’s strongly linked to the employment patterns of the next few years with “agility” and “plasticity” as key skills. If he is mobile and aware of the issues of his mobility, he would be able to develop a form of “self-entepreneurship” in a changing and uncertain world. Trained by mobility, he would fit to the expectations of a globalized economy. However, this equation is not evident. The experience of the apprentices’ mobility and the apprenticeships they have learned remain poorly known. This thesis analyzes the mobility of apprentices as a space of biographical transition and identity reconfiguration. It considers that mobility is a double movement: in time and space. It fits into life stories in interactionist perspective. It is theoretically appealing to the notion of modernity, to socialization and experiences a frame of proof, to constructions of identity and to the concept of transition. In order to grasp this new experience from the point of view of those who live it, research mobilizes a qualitative survey (etude au lieu de dispositive) based on interviews and drawings. The sample survey is composed of “post apprentices” that have lived a six-months-mobility. The drawings represented the places they lived in during their mobility. Different profiles appear according to the continuity-rupture movements which are exploited with the trade, the mobility or the formation. For all, however, mobility is a training period. Mobility is a space for self-learning and reconfiguration. This highlighting of the world’s report reconfiguration, and also of a new self-report, offers new perspectives for thinking about the accompaniment of mobility devices.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2019LIL3H015 |
Date | 27 March 2019 |
Creators | Brissot, Sandrine |
Contributors | Lille 3, Kaddouri, Mokhtar |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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