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Les modes d’engagement en contexte d’injonction au projet : le cas des jeunes des Ecoles de la Deuxième Chance / Training commitment in project injunction contexts : case of young adults in second chance schoolsLoquais, Maël 01 December 2016 (has links)
Si les injonctions au projet (que nous désignons comme les exigences liées à la conduite d’un parcours) se généralisent à l’ensemble de la société, elles ciblent particulièrement les jeunes dits « en difficultés », notamment au travers des dispositifs de deuxième chance. Or, en quoi ce type de dispositif constitue une possibilité réelle, pour les sujets en formation, d’infléchir leur trajectoire ? En interrogeant les ressorts de l’engagement en formation des « jeunes en difficultés », la présente thèse questionne les liens que l’on peut établir entre l’engagement individuel et la portée effective des injonctions au projet. A ce titre, la caractérisation des différences interindividuelles constitue une entrée pour mesurer certains effets des injonctions au projet dans de tels contextes. Dans une optique à dominante sociologique, le rapport aux injonctions implicites (véhiculées par le dispositif de deuxième chance) est ici abordé au cœur de l’expérience individuelle du sujet. La notion de forme de capabilité y est convoquée en tant qu’elle donne à voir les dynamiques normatives qui sous-tendent l’engagement en formation (visées d’émancipation, de repli…) et les possibilités d’usages du dispositif. A partir d’un corpus de quarante entretiens réalisés avec des jeunes des Écoles de la Deuxième Chance (E2C) et d’une analyse empruntant aux démarches qualitatives, les résultats font état de surdéterminations dans les processus qui sous-tendent l’engagement. En outre, cette recherche interroge plus globalement la portée (potentielle et effective) de dispositifs tels qu’E2C, et ouvre des perspectives sur l’idée de contrat implicite qui traverse les pratiques d’accompagnement. / If project injunction concerns the whole society they have specific effects on young adults, especially in second chance schools/education. Yet, how this kind of school would constitute a real possibility, for young adults, to change their path? By questioning young adult’s training engagement process, this thesis examines links between individual engagement and the effective impact of project injunction. Therefore, characterization of individual differences permits to establish the project injunction effects in such contexts. How is it possible to explain and understand such contexts training commitment? In a sociological view, the thesis argued in this contribution lay to determine underpinned engagement processes which characterize movement into training. The analysis focuses on form of capability concept, which characterize normative processes (i.e. how young adults consider their own training situation). Based on 40 interviews of young adults in second chance schools, the analysis (qualitative method) needs to present or "put over" how training engagement adjustments depends on young adults effective commitment to change their path.
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L'analyse de la mobilité comme espace de transition biographique et de reconfiguration identitaire : le cas des post apprentis dans un dispositif du programme Erasmus + / Mobility analysis as a biographical transition space and identity reconfiguration.Brissot, Sandrine 27 March 2019 (has links)
Le cas des post apprentis inscrits dans un dispositif de mobilité Erasmus +.Dans les discours et les actions des instances européenne et nationale, la mobilité des apprentis est promue comme un enjeu économique et politique majeur. Elle favoriserait le développement de compétences interculturelles et professionnelles dans une perspective de formation tout au long de la vie et d’insertion sur le marché du travail européen. Elle est aussi très fortement reliée aux configurations d’emploi des toutes prochaines années, avec l’agilité et la plasticité comme compétences clés. Celui qui est mobile et conscient des enjeux de sa mobilité serait capable, plus qu’un autre, de développer une forme d’entrepreneuriat de soi dans un contexte mouvant et incertain et former par la mobilité correspondrait aux attentes d’une économie mondialisée. Pour autant, cette équation ne va pas de soi. Le vécu de la mobilité des apprentis et les apprentissages qu’ils en ont retirés demeurent mal connus. Cette thèse analyse la mobilité comme un espace de transition biographique et de reconfiguration identitaire. Elle considère que la mobilité est un double mouvement, dans le temps et l’espace. Elle s’inscrit dans le courant des histoires de vie dans une perspective interactionniste. Elle fait appel, sur le plan théorique, à la notion de modernité, à la socialisation et à l’expérience comme cadres de mise à l’épreuve, aux constructions identitaires et au concept de transition. Pour saisir cette expérience inédite du point de vue de ceux qui la vivent, la recherche mobilise un dispositif qualitatif, constitué d’entretiens auprès de post–apprentis ayant effectué une mobilité de six mois et de dessins des lieux investis durant le stage en mobilité. Différents profils apparaissent en fonction des mouvements de continuités-ruptures qui s’opèrent, avec le métier, la mobilité ou la formation. Pour tous cependant, la mobilité est une période de formation à part entière. Des apprentissages professionnels ont été certes réalisés, mais les sujets mobiles ont surtout revisité leur projet existentiel. Avant d’être un espace de formation professionnelle, la mobilité est un espace d’apprentissage de soi et de reconfiguration. Les lieux choisis ont participé à cette prise de conscience, ils correspondent au projet de soi construit durant l’expérience. Cette mise en évidence de la reconfiguration d’un nouveau rapport au monde et au-delà, d’un nouveau rapport à soi, au travers du retravail et de la représentation du lieu, offre également de nouvelles perspectives pour penser l’accompagnement des dispositifs de mobilité. / Erasmus post-apprentices studyIn speeches and actions of the European and French authorities, mobility of apprentices is promoted as a major economic and political issue. It would promote (it would develop) the development of intercultural and professional skills with a view to longlife training and integration into the European labor market. It’s strongly linked to the employment patterns of the next few years with “agility” and “plasticity” as key skills. If he is mobile and aware of the issues of his mobility, he would be able to develop a form of “self-entepreneurship” in a changing and uncertain world. Trained by mobility, he would fit to the expectations of a globalized economy. However, this equation is not evident. The experience of the apprentices’ mobility and the apprenticeships they have learned remain poorly known. This thesis analyzes the mobility of apprentices as a space of biographical transition and identity reconfiguration. It considers that mobility is a double movement: in time and space. It fits into life stories in interactionist perspective. It is theoretically appealing to the notion of modernity, to socialization and experiences a frame of proof, to constructions of identity and to the concept of transition. In order to grasp this new experience from the point of view of those who live it, research mobilizes a qualitative survey (etude au lieu de dispositive) based on interviews and drawings. The sample survey is composed of “post apprentices” that have lived a six-months-mobility. The drawings represented the places they lived in during their mobility. Different profiles appear according to the continuity-rupture movements which are exploited with the trade, the mobility or the formation. For all, however, mobility is a training period. Mobility is a space for self-learning and reconfiguration. This highlighting of the world’s report reconfiguration, and also of a new self-report, offers new perspectives for thinking about the accompaniment of mobility devices.
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Le référentiel, organisateur du dit « coaching » ? : Etude socio clinique de ses usages / Is the reference table an organizer or what is called coaching ? : A socio-clinical study of its usesGuillemot, Valérie 02 June 2014 (has links)
La diversité de l'offre disponible sous le mot « coaching » est source de confusion pour les clients, les commanditaires et les coachs eux-mêmes. Dans une visée de didactique professionnelle, à partir d'une démarche de recherche socio clinique compréhensive auprès de six cas de coachs, il est montré que le référentiel est davantage un indicateur qu'un organisateur du dit « coaching ». L'absence de conceptualisation du coaching a pour effet l'impossibilité d'un consensus autour d'une définition, d'un référentiel, d'un mode de transmission et de reconnaissance. A partir de quatre organisateurs des métiers de l'humain que sont le rapport au savoir, le rapport aux normes, le rapport aux valeurs et le rapport à l'image du Soi professionnel, les résultats relatifs à l'activité des cas de coachs et à leurs dynamiques identitaires montrent que l'usage du référentiel est un indicateur de leur posture : guidage ou accompagnement. Puisque le mot « coaching » ne dit rien de la posture de celui qui s'en prévaut, la dénomination désignant l'activité d'accompagnement professionnel dans le champ des ressources humaines et ceux qui la pratiquent devra évoluer. Former ces accompagnateurs aux usages contraires du référentiel permettra que s'élaborent le genre du métier, et le style de ces accompagnateurs. / Market supply over the word « coaching » is confusing for customers and partners, and for coaches themselves. With occupational didactics as a line of sight, and a socio-clinical comprehensive approach to study the case of six coaches, this research comes to the conclusion that the reference table appears to be more an indicator than an organizer of what is called « coaching ». Because coaching has not yet been conceptualized, there is no consensus on its definition, nor on a reference table, or on ways of teaching it and it lacks recognition. Using four organizers of human businesses, which are the relationships to knowledge, to norms and standards, to values, and to one's professional self, it is possible to analyse the coaches' activities and identity dynamics. The obtained results show that the use of a reference table is an indicator of the position they adopt: either in a guidance or accompanying position. Since the word « coaching » says nothing about the position adopted by the ones who refer to themselves as coaches, the denomination referring to the professional -accompanying activity in the field of human resources, and to those who undertake it, will have to evolve. Training these accompanying professionals to the contrary usages of the reference table will allow the elaboration of the profession type and the style of these accompanying professionals.
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Dynamique identitaire et partitions sociales : le cas de l'identité "raciale" des noirs en francePerrin, Caroline 12 December 2011 (has links) (PDF)
Ce travail de recherche a pour but d'investiguer du point de vue psychosocial l'identité " raciale " de la population des Noirs en France en particulier dans leur rapport avec les Blancs afin de mettre au jour les dynamiques identitaires qui existent entre les groupes.Le cadre théorique relève de la catégorisation sociale et plus particulièrement de l'un de ses développements, à savoir le concept des partitions sociales. Cette conception postule l'existence de plusieurs types de relations intercatégorielles (les partitions) qui permettent d'appréhender la nature du positionnement identitaire des individus dans le cadre d'une relation intergroupe (en fonction de l'intérêt identitaire de chacun) en y ajoutant un aspect dynamique à travers la notion de co-construction. La méthodologie utilisée relève principalement des représentations mutuelles, c'est-à-dire des représentations intercatégorielles (la représentation que l'on a de sa catégorie d'appartenance et celle que l'on a de l'exogroupe considéré) qui nous permettent de dégager les dynamiques identitaires existant entre des groupes socio-culturellement différents. Dans cette perspective, une série de d'études a été mise en œuvre. La première a mis en évidence l'existence de stratégies identitaires différentes de la part des Noirs antillais selon qu'ils vivent en Métropole ou aux Antilles. Les Antillais de Métropole s'insèrent dans une partition communautaire alors que ceux des Antilles semblent adopter une stratégie d'évitement en se recatégorisant à un niveau supraordonné. La deuxième étude a montré qu'en fonction de leur interlocuteur (opérationnalisé par les mots inducteurs " Black ", " Blanc " et " Beur "), les Français d'origine Afro-antillaise, Européenne ou Maghrébine adoptaient des positionnements identitaires différents. Enfin, une troisième étude a permis de dégager l'existence d'une discrimination implicite vis-à-vis des Noirs en France s'appuyant sur un stéréotype structuré de la même façon qu'aux États-Unis mais ne s'exprimant pas explicitement. De façon générale, ces études semblent montrer que l'appréhension des relations interethniques par le biais des partitions (et non plus en simples termes d'endofavoritisme ou d'exodéfavoritisme) permet de mieux comprendre les relations existant entre différentes communautés dans un contexte intra-national.
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« Lorsque le point de vente distribue une expérience identitaire... » : apport du concept d’identité à la compréhension de l’expérience de magasinage du consommateur issu de l’immigration maghrébine / « Experiencing identitiy in the store... » : a better understanding of Maghrebean immigrant’s shopping experience through the concept of identityHadj Hmida, Manel 05 December 2015 (has links)
Au cours de son existence, le consommateur, est amené à vivre des incidents qui génèrent des tensions identitaires. Il est engagé dans un processus de construction identitaire. Cette recherche montre que le point de vente accompagne le consommateur dans son projet identitaire. Il agit comme une ressource qui permet de gérer des dynamiques et tensions identitaires. Parmi ces tensions, nous identifions le rapport au corps, les distorsions avec le soi (avec ses composantes de l’image de soi et l’estime de soi) et les négociations en matière d’identité ethnique. Selon une approche psychologique, cette recherche montre que le magasin devient une ressource de (re)construction identitaire aux bienfaits thérapeutiques. Le consommateur, à travers ce qu’il vit dans le magasin, affronte ses fragilités et prend conscience de son état. L’intervention du magasin dans la gestion des dynamiques et tensions identitaires devient alors une expérience identitaire. Cette recherche montre que lorsque la visite au point de vente devient une démarche identitaire, elle s’apparente alors à une expérience offrant des ressources. L’approche phénoménologique que nous adoptons permet de mettre en évidence le processus d’engagement du consommateur dans l’expérience identitaire. Elle renseigne alors sur son contenu et ses caractéristiques, et éclaire sur le concept d’expérience de magasinage. / It happens that the consumer has to deal with life issues related to identity matters. He is engaged in a process of identity construction. This research shows that the store supports the consumer in his identity project. It acts as a resource allowing him to deal with all the idenity conflicts, like body issues, distortions with the self, self esteem issues and ethnic identity issues. According to a psychological approach, this research shows that the store becomes aresource for (re)constructing the self and provides the consumer with therapeutic benefits. Through what he lives in the store, the consumer will be confronting its weaknesses and become aware of his self. The way the store helps the consumer with these conflictual identity issues makes him experiencing his self.In this research, we use a phenomenological approach that helps to highlight the consumer engagement in the process of his identity experience. Then, it offers a better understanding of the shopping experience concept.
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Les formateurs en travail social : une professionnalisation impossible / Social work trainers : an impossible professionalizationVerron, Christophe 19 December 2013 (has links)
La présente thèse étudie le processus de professionnalisation, pour l’heure inabouti, d’un groupe, les formateurs en travail social, qui n’est pas vraiment parvenu à s’adapter aux mutations de son environnement.Sur la base d’une vaste enquête nationale croisant étude des archives, investigations quantitative et qualitative, nous avons repéré les évolutions du métier, ses atermoiements, les difficultés rencontrées par ces professionnels.Nés dans les années 1920, en parallèle de l’invention du travail social, les formateurs, pour la quasi totalité issus des terrains professionnels, sont devenus rapidement incontournables dans toutes les écoles missionnés pour préparer des hommes et des femmes à exercer, qui le métier d’éducateur, qui celui d’assistantes de service social, etc. Pour autant, l’extension massive et rapide du secteur social a généré l’arrivée, au sein de ces centres de formation, d’acteurs issus d’autres horizons tels que le champ de la formation professionnelle et celui de l’université. Ces nouveaux venus vont interroger les compétences des professionnels déjà dans la place, qui ont construit leur légitimité sur leur expérience, refusant le passage par la qualification et l’obtention d’un titre de formateur. Subissant de plein fouet les logiques de rationalisation managériale et budgétaire, les formateurs ont pu en mesurer les conséquences : évolutions des pratiques professionnelles, dérégulation du cadre d’exercice, identités professionnelles mises à mal. Cependant, l’absence de collectif tangible en capacité de défendre les intérêts de ses membres renforce les stratégies individuelles et les identités liées à son lieu d’emploi. L’étude de ce groupe professionnel en proie même à un processus de déprofessionnalisation s’inscrit dans une dynamique plus globale qui touche les formateurs des métiers de la relation.Le cadre théorique et disciplinaire de cette thèse est principalement celui de la sociologie des groupes professionnels, mais il emprunte aussi à la sociologie des identités et aux sciences de l’éducation et de la formation. / In considering the situation of social work trainers, this thesis studies the process by which a group that has not managed to adapt to changes in its environment has become professionalized. On the basis of a wide-ranging national survey using quantitative and qualitative approaches and involving examination of archive material, we have identified the movements to which these professionals have been subjected. Born during the 1920s, at the time when social work was in its infancy, trainers whose experience was acquired in the field became key figures in training colleges. The speed and scale of the social sector's expansion caused an influx of people with professional qualifications or university degrees. These newcomers began to question the competence of those professionals whose claim to legitimacy was founded in their experience and who refused to go through official qualification channels to obtain trainer status. The trainers suffered the full force of the priority accorded to managerial and budgetary rationalization and its consequences: evolution of professional practice, deregulation of their practice framework, disrepute brought to their professional identity. The absence of any substantial representative body capable of defending its members' interests has reinforced individual strategies and identities defined by the place of work.The study of this professional group and the process of deprofessionalization it is undergoing is relevant to a wider movement affecting trainers in relational professions in general. The theoretical and disciplinary framework of this thesis is principally that of the sociology of professional groups, but reference is also made to the sociology of identity as well as to education and training sciences.
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Une ethno-histoire des Wa-Paraok de Wengding (Yunnan, Chine) : pratiques, représentations et espace social face au tourisme / Customs, representations and social space in the age of tourism : an ethno-historical study of the Wa-Paraok people in Wengding (Yunnan, China)Coulouma, Sarah 07 December 2018 (has links)
Le village wa-paraok de Wengding, qualifié de « dernière tribu primitive de Chine » par les autorités chinoises locales et nationales, est au centre d’un projet de développement touristique. Dans ce cadre, il est l'objet d'aménagements pour préserver et (re)présenter la « culture de la nationalité wa » chinoise. Cette thèse analyse les changements socio-culturels au cœur de l’arène touristique, en considérant la profondeur historique des relations entre autorités chinoises centrales et ses périphéries. Si le projet, porté par des acteurs extérieurs reconfigurent le quotidien des villageois, ces derniers négocient continuellement leurs manières d’être au monde et d’être dans le monde. Le tourisme est ainsi un acteur de recomposition dynamique des identités. / The Wa-Paraok village of Wengding, described as "China last primitive tribe" by local and national chinese authorities, is the target of an ethnic tourism development plan. It has been staged to preserve and (re)present the Chinese “Wa nationality culture”. This thesis analyzes the socio-cultural transformations that happened in the tourism arena, considering the long history of relations between Chinese authorities and their outskirts. If the tourism plan, initiated by external agents, reconfigure the villagers’ daily life, they constantly reinvent their being in the world. The touristic arena is thus a place of dynamic reshaping of identities.
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Dynamique identitaire et partitions sociales : le cas de l'identité "raciale" des noirs en france / Identity dynamics and social partitions : the case of identity "racial" Blacks in FrancePerrin, Caroline 12 December 2011 (has links)
Ce travail de recherche a pour but d’investiguer du point de vue psychosocial l’identité « raciale » de la population des Noirs en France en particulier dans leur rapport avec les Blancs afin de mettre au jour les dynamiques identitaires qui existent entre les groupes.Le cadre théorique relève de la catégorisation sociale et plus particulièrement de l’un de ses développements, à savoir le concept des partitions sociales. Cette conception postule l’existence de plusieurs types de relations intercatégorielles (les partitions) qui permettent d’appréhender la nature du positionnement identitaire des individus dans le cadre d’une relation intergroupe (en fonction de l’intérêt identitaire de chacun) en y ajoutant un aspect dynamique à travers la notion de co-construction. La méthodologie utilisée relève principalement des représentations mutuelles, c'est-à-dire des représentations intercatégorielles (la représentation que l’on a de sa catégorie d’appartenance et celle que l’on a de l’exogroupe considéré) qui nous permettent de dégager les dynamiques identitaires existant entre des groupes socio-culturellement différents. Dans cette perspective, une série de d’études a été mise en œuvre. La première a mis en évidence l’existence de stratégies identitaires différentes de la part des Noirs antillais selon qu’ils vivent en Métropole ou aux Antilles. Les Antillais de Métropole s’insèrent dans une partition communautaire alors que ceux des Antilles semblent adopter une stratégie d’évitement en se recatégorisant à un niveau supraordonné. La deuxième étude a montré qu’en fonction de leur interlocuteur (opérationnalisé par les mots inducteurs « Black », « Blanc » et « Beur »), les Français d’origine Afro-antillaise, Européenne ou Maghrébine adoptaient des positionnements identitaires différents. Enfin, une troisième étude a permis de dégager l’existence d’une discrimination implicite vis-à-vis des Noirs en France s’appuyant sur un stéréotype structuré de la même façon qu’aux États-Unis mais ne s’exprimant pas explicitement. De façon générale, ces études semblent montrer que l’appréhension des relations interethniques par le biais des partitions (et non plus en simples termes d’endofavoritisme ou d’exodéfavoritisme) permet de mieux comprendre les relations existant entre différentes communautés dans un contexte intra-national. / Our research work investigates - from a psycho-social point of view - the «racial» identity of the black population in France, notably in their relation with the white population, so as to point up the identity dynamics that exist between the various groups. The theoretical framework is related to social grouping and one of its developments, i.e. the concept of social partitioning. Such conception is based on the existence of several types of inter-category relations (partitioning) that allow apprehending the nature of individuals’ identity positioning within the framework of an inter-group relation and make it dynamic through the notion of co-construction. Our methodology is based mainly on mutual, i.e., inter-category representations (the representation one has of his/her category, of the exogroup(s)), leading to the definition of the identity dynamics that exist between groups with socio-cultural differences. In this perspective, a series of studies has been carried out. The first study demonstrated, the introduction of identity strategies different from the Antilleans blacks as they live in the Métropole or the Caribbean. The Antilleans of Métropole are part of a community partition, while those of the West Indies seem to adopt an avoidance strategy by a recategorized superordinate level. The second study shows that, depending on who addresses them (expressed by the inducing words «Black», «Blanc», «Beur») i.e., French persons of African or Antilleans origin, of European origin, or from the Maghreb, adopted a different identity positioning. Lastly, a third study highlights the existence of an implicit discrimination towards Black people in France, resting on a stereotype similar to that observed in The United States of America, but not explicitly mentioned. In general, these studies demonstrate that the apprehension of inter-ethnical relations expressed in terms of partition (rather than simply in terms of endo-favoritism or exo-defavoritism) and thus help us understand the relationships that exist between various communities in an intra-national context.
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Entre double contrainte et doubles injonctions : l'engagement en formation continue d'agents pénitentiaires belges : Étude de casLeroy, Joël 07 January 2013 (has links) (PDF)
Le monde " d'aujourd'hui " et ses transformations sociales ou légales impactent naturellement ce " petit monde dans le grand monde " qu'est celui de la prison. Les avancées significatives des dernières décennies, par exemple en matière de droit de l'homme et du détenu ou de culture du respect, s'imposent, petit à petit, aux règles et aux hommes de la pénitentiaire qui les appliquent. Ce faisant, les écarts qui existent depuis toujours entre buts de système et buts de mission, entre sécurité interne et sécurité externe ou entre impératifs de garde et besoins d'accompagnement à la réinsertion des personnes incarcérées, se creusent. Nous avons pu observer comment les tensions sociétales internationales qui sont à l'ordre du jour des prisons belges perfusent du niveau macro (celui de la super structure) au niveau micro (celui de l'individu au travail). Il en résulte, pour les salariés qui les vivent, un profond bouleversement, tant des gestes professionnels que de leur manière de penser le travail. Entre ce qu'ils appellent le strict et le social, les agents pénitentiaires évoquent de profonds malaises professionnels, mais aussi identitaires. Cette thèse, qui suit deux autres de nos travaux sur le champ pénitentiaire francophone belge en réforme, s'interroge sur les rapports qui existent entre ces tensions identitaires et les engagements en formation d'agents qui sont en fonction dans la partie cellulaire (lieu de vie des détenus et lieu de travail de ces salariés). Par cette recherche, qualitative et monographique, après avoir posé la réflexion sur les " pourquoi " des engagements en formation de salariés, en formation professionnelle continue et auto déterminée, nous avons souhaité mieux comprendre si, et comment, l'engagement en formation permet, ou non, à ces salariés de résoudre, au moins temporairement, leurs dilemmes professionnels et identitaires pour soi, mais aussi pour autrui.
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Entre double contrainte et doubles injonctions : l’engagement en formation continue d’agents pénitentiaires belges : Étude de cas / Stretched between double constrain and double injunction : the commitment to progressive training of Belgian penitentiary wardens : case studyLeroy, Joël 07 January 2013 (has links)
Le monde « d’aujourd’hui » et ses transformations sociales ou légales impactent naturellement ce « petit monde dans le grand monde » qu’est celui de la prison. Les avancées significatives des dernières décennies, par exemple en matière de droit de l’homme et du détenu ou de culture du respect, s’imposent, petit à petit, aux règles et aux hommes de la pénitentiaire qui les appliquent. Ce faisant, les écarts qui existent depuis toujours entre buts de système et buts de mission, entre sécurité interne et sécurité externe ou entre impératifs de garde et besoins d’accompagnement à la réinsertion des personnes incarcérées, se creusent. Nous avons pu observer comment les tensions sociétales internationales qui sont à l’ordre du jour des prisons belges perfusent du niveau macro (celui de la super structure) au niveau micro (celui de l’individu au travail). Il en résulte, pour les salariés qui les vivent, un profond bouleversement, tant des gestes professionnels que de leur manière de penser le travail. Entre ce qu’ils appellent le strict et le social, les agents pénitentiaires évoquent de profonds malaises professionnels, mais aussi identitaires. Cette thèse, qui suit deux autres de nos travaux sur le champ pénitentiaire francophone belge en réforme, s’interroge sur les rapports qui existent entre ces tensions identitaires et les engagements en formation d’agents qui sont en fonction dans la partie cellulaire (lieu de vie des détenus et lieu de travail de ces salariés). Par cette recherche, qualitative et monographique, après avoir posé la réflexion sur les « pourquoi » des engagements en formation de salariés, en formation professionnelle continue et auto déterminée, nous avons souhaité mieux comprendre si, et comment, l’engagement en formation permet, ou non, à ces salariés de résoudre, au moins temporairement, leurs dilemmes professionnels et identitaires pour soi, mais aussi pour autrui. / “Stretched between double constrain and double injunction. The commitment to progressivetraining of Belgian penitentiary wardens. Case study”, LEROY Joël / Supervision: Professor Étienne BOURGEOIS (PhD)The “current” world and its social or legal changes obviously impact on this “little world within the bigger” which is the penitentiary one.Important breakthroughs in the last decades, e.g. regarding man’s and detainee’s right or respect culture, enforce themselves, step by step, to the rules and workers from the penitentiary world applying them. In this way, discrepancies which have always existed between institution aims and mission aims, between intern safety and extern safety or warding prerogatives and counseling needed to reinsert detainees, widen. We noticed how international society-bound tensions that are currently fiercely debated in Belgian jailhouses pass from the macro level (the one of the super structure) to the micro level (the one of the working individual). To the experiencing workers this lead to a profound change of professional gestures and their mental representation of the work. Considering both what they call the strict (le strict) and the social (le social), penitentiary wardens talk of deep professional bewilderments as well as identity crisis.This thesis, which follows two other works of ours on the reforming Belgian penitentiary world, poses the question of the possible links between those identity tensions and the wardens training commitment who work in the cell part of jailhouses (place where the detainees live and where the wardens work).By this qualitative and monographic study, after having thought about the “whys” of the training commitment of workers subscribing to auto-determined and progressive professional trainings, we intended to better understand whether and how commitment to trainings allows or not those wardens at least temporarily to solve for their own welfare as well as for others their professional and identity dilemma. / "Entre doble instrucción y doble restricción. El compromiso de los trabajadores de las prisiones belgas a la formación continuada. Estudio de caso". LEROY Joël / Dirección: Profesor Étienne BOURGEOIS El mundo de "hoy" y sus transformaciones sociales o legales que impactan naturalmente este " pequeño mundo en el gran mundo", que es el de la prisión.Los avances significativos en las últimas décadas, por ejemplo, en el campo de los derechos humanos y de los detenidos o la cultura del respeto se imponen, poco a poco, a las reglas y a los hombres de las prisiones donde se aplican. De este modo, las diferencias que siempre han existido entre los objetivos del sistema y los objetivos de la misión, entre seguridad interna y seguridad externa o entre las necesidades de atención y apoyo en la reinserción de los presos, se profundizan.Hemos podido observar cómo las tensiones sociales internaciones que están al orden del día en las prisiones belgas infiltran desde el nivel macro (la de la superestructura) al nivel micro (el del trabajo individual).En consecuencia, para los trabajadores resulta un cambio profundo, tanto en actos profesionales como su forma de pensar en el trabajo. Entre lo que ellos llaman lo estricto y lo social, los agentes de la prisión no solo evocan profundos malestares profesionales, sino también de identidad.En esta tesis, después de los otros dos trabajos sobre el ámbito carcelario francófono belga, nos interrogamos sobre las relaciones que existen entre estas tensiones de identidad y los compromisos a la formación de los agentes que trabajan en la parte de las celdas (lugar donde viven los presos y lugar de trabajo de los agentes).A través de esta investigación cualitativa y monográfica y después de plantear la reflexión sobre el "por qué" del compromiso de formación de los trabajadores a la formación profesional continuada y la auto-determinación, queríamos comprender mejor si, y cómo, el compromiso a la formación permite o no, a estos trabajadores resolver, al menos temporalmente, sus dilemas e identidad profesional y también con los demás.
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