Au Québec, environ 595 690 personnes vivent avec une incapacité liée à la mobilité qui limite leurs déplacements. La capacité de se déplacer est une habilité élémentaire et nécessaire pour atteindre un certain niveau de qualité de vie. L'utilisation de fauteuils roulants à propulsion manuelle est physiquement exigeant, relativement inefficace, et peut entraîner de la douleur et une dégénérescence précoce aux membres supérieurs. La fréquence et l'intensité de la douleur est reliée à la durée d'utilisation d'un fauteuil roulant. La prévalence de ce problème se situe entre 32 et 100 % des usagers et après 20 ans d'utilisation, 100 % des usagers rapportent des douleurs aux épaules. Les chiens d'assistance peuvent venir en aide à ces personnes. Ils sont entraînés pour réaliser une variété de tâches comme ouvrir les portes, apporter le téléphone, ramasser des objets au sol et finalement tirer le fauteuil roulant. Utiliser le chien pour tirer le fauteuil roulant permet aux usagers d'utiliser leur fauteuil roulant avec moins d'effort et de travail. Ainsi, le chien d'assistance, agissant comme un facilitateur environnemental en complémentarité au fauteuil roulant, pourrait à la fois prévenir une utilisation excessive des membres supérieurs et faciliter la réalisation de certaines habitudes de vie, en aidant à franchir des obstacles de l'environnement physique. L'objectif de ce mémoire est de documenter de façon prospective la contribution d'un chien d'assistance sur la mobilité des usagers de fauteuil roulant manuel. Des mesures ont été prises dans le domaine de la mobilité par l'utilisation du Wheelchair Skills Test et d'une adaptation du test de marche de 12 minutes . Les douleurs aux épaules ont été mesurées avec le Wheelchair Users Shoulder Pain Index . La perception de la qualité de vie et la participation sociale ont, respectivement, été étudiées à l'aide de l'indice de perception de la qualité de vie et de la Mesure des habitudes de vie . Onze participants, quadriplégiques de niveau inférieur et paraplégiques utilisant exclusivement un fauteuil roulant manuel ont été évalués à trois reprises. La première évaluation était faite avant l'attribution du chien (Tl), la seconde l'était à la fin de la période de 19 jours d'entraînement de l'usager avec son chien (T2) et finalement, la dernière, après sept mois passés avec le chien (T3). Les résultats indiquent une augmentation significative des habiletés en fauteuil roulant, de la participation sociale et de la perception de la qualité de vie. La distance couverte en un temps donné est grandement améliorée et les efforts pour y parvenir son significativement moindres. Les douleurs aux épaules sont aussi diminuées de façon significative. Ce projet s'inscrit dans une démarche entreprise par le Ministère de la Santé et des Services Sociaux (MSSS) dans son énoncé d'orientation ministérielle en déficience physique pour 2004 -- 2009. Il y souligne qu'"Il est important de satisfaire des besoins qui ne sont pas satisfaits (ex. : fournir des chiens d'assistance") . Cette étude exploratoire a permis de recueillir des données de base qui serviront à l'élaboration de projets de plus grande envergure qui permettront de satisfaire la demande de l'Agence d'Évaluation des Technologies et des Modes d'Intervention en Santé (AETMIS) visant à évaluer l'utilisation du chien d'assistance.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/4032 |
Date | January 2010 |
Creators | Hubert, Geoffroy |
Contributors | Corriveau, Hélène, Tousignant, Michel |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Mémoire |
Rights | © Geoffroy Hubert |
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