Nous proposons une étude des genitalia masculines dans la production de Michel-Ange afin de saisir ce qu’un tel motif pouvait signifier dans différentes œuvres selon le sujet qu’elles représentent. En nous concentrant principalement sur quatre œuvres de l’artiste florentin nous désirons éclaircir l’impact visuel du dévoilement du sexe masculin et la perception que pouvait en avoir le public italien du XVe siècle et du XVIe siècle. Le Bacchus (1496-1497), Le David (1501-1504), Le Christ Rédempteur (1519-1520) et Le Jugement dernier (1536-1541) ont été choisis pour la diversité des thèmes qu’ils illustrent et pour leurs différents contextes de production et d’exposition. Nous comparons les œuvres religieuses aux œuvres profanes afin d’y relever les problématiques spécifiques qui résultent dans chacun des cas. Le choix de s’en tenir à la production de Michel-Ange implique aussi de se pencher sur un type de figure masculine bien précis, directement inspiré de l’Antiquité.
Pour mieux comprendre ce qui résulte du dévoilement des genitalia, nous définissons des notions primordiales comme le nu, la nudité, la sexualité, la masculinité et la virilité dans l’art de la Renaissance. À partir d’une approche historiographique, dont La sexualité du Christ à la Renaissance et son refoulement moderne de Leo Steinberg constitue la référence principale, nous appuyons ses hypothèses quant aux représentations du sexe du Christ. Et selon une approche historique, nous suggérons des hypothèses quant à la nudité intégrale de figures emblématiques de la production de Michel-Ange.
En nous concentrant principalement sur les œuvres nommées ci-haut et le détail des genitalia, nous remarquerons que les artistes, y compris Michel-Ange, ne représentent pas ce détail par hasard, mais bien parce que cette partie du corps riche en signification peut servir à exprimer et appuyer plusieurs concepts. / We propose a study on the male genitalia in Michelangelo’s production, in order to grasp the significance in different works of art depending on the subject that they represent. By focusing on four pieces of art of the Florentine artist, we would like to clarify the visual impact of the male genitals unveiled and the perception from the Italian audience of the fifteenth century and sixteenth century. The Bacchus (1496-1497), The David, (1501-1504), The Risen Christ (1519-1520) and The Last Judgment (1536-1541) have been chosen for the variety of the topics they illustrate and for the different contexts of production and exhibition. We compare religious pieces of art to profane pieces of art to identify specific issues that result in every case. The decision to stick to only Michelango’s artistic production also implies looking at a specific type of male figure, directly inspired by the Antiquity.
For a better understanding of what results from the genitalia’s unveiling, we define essential notions like nude, nudity, sexuality, masculinity and virility in the Renaissance. With a historiographical approach based on The Sexuality of Christ in Renaissance Art and in Modern Oblivion, written by Leo Steinberg, we support his hypothesis about the representations of Christ’ genitals. And with a historical approach we suggest some hypotheses about the nudity of iconic figures realised by Michelangelo.
By focusing mainly on the pieces of art mentioned above and the detail of genitalia, we notice that artists, such as Michelangelo, did not represent this detail by chance, but because this part of the body is rich of signification and can serve to express many concepts.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/19366 |
Date | 04 1900 |
Creators | Laferrière, Maude |
Contributors | Ribouillault, Denis |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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