La tradition religieuse sikhe prend naissance sur le sol indien au XVe siècle avec son fondateur Gurũ Nãnak (1469-1539). Nés à l'époque médiévale en réaction au système hiérarchique de classes hindou basé sur l'inégalité sociale et religieuse de naissance, les enseignements de Gurũ Nãnak insistaient principalement pour lutter contre toute forme de discrimination entre les humains devant Dieu. Abolition de toute forme de ritualité, insistance sur le principe d'égalité, renforcement du statut des femmes comptent parmi les principales valeurs véhiculées par le premier gurũ. Alors qu'en Inde ces valeurs n'ont pas toujours été mises au premier plan par l'institution, on remarque au sein des communautés sikhes immigrantes de l'Europe et de l'Amérique du Nord une forte volonté de réappropriation. Et le Québec ne fait pas exception. En effet, à Montréal, on remarque à la lecture du mémoire déposé par des représentants de la communauté sikhe montréalaise à la Commission Bouchard-Taylor que la question de l'égalité entre les sexes fait figure d'argument central visant à légitimer les croyances et valeurs sikhes auprès de la société québécoise. Partant du constat que le discours sur l'égalité entre les sexes tenu par la tradition et prescrit par l'orthodoxie aujourd'hui ne s'actualise pas dans l'organisation communautaire de la vie religieuse à Montréal, nous avons cherché à comprendre comment les femmes se situaient par rapport aux orientations traditionnelles sur la question des femmes et des rapports homme-femme. L'objectif de cette recherche de type exploratoire se résume donc à mieux comprendre les représentations des femmes et des rapports homme-femme que se forment les femmes sikhes fréquentant la gurdwãrã Nãnak Darbãr de ville Lasalle.
La démarche méthodologique privilégiée est l'étude de cas et fait appel à deux techniques de collectes de données: l'observation participante et l'entrevue semi-dirigée. Huit femmes issues des première et deuxième générations ont été interrogées à l'aide d'un guide d'entretien d'une vingtaine de points visant à cerner les représentations qu'elles se forment d'elles-mêmes et des rapports homme-femme dans les sphères familiale et religieuse. Enfin, les résultats obtenus ont été analysés sous la perspective des théories des représentations sociales et des concepts de division sexuelle du travail et rapports sociaux de sexe. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Sikhisme, Femmes, Représentations sociales, Rapports homme-femme.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.2308 |
Date | January 2009 |
Creators | Vig, Julie |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/2308/ |
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