Résumé: Le surpoids et l’obésité dans la population pédiatrique sont des préoccupations grandissantes à l’échelle mondiale. Actuellement, au Canada, près de 21 % des jeunes Canadiens âgés de 2 à 5 ans présentent un surpoids et malheureusement, 6 % d’entre eux souffrent d’obésité. De plus, 80 % de ces enfants risquent d’être obèses à l’âge adulte, ce qui mène à plusieurs impacts sur la santé. Afin de prévenir l’obésité infantile, il est important d’identifier des facteurs de risques, notamment ceux se produisant tôt dans la vie. Plusieurs études ont démontré l’importance de l’environnement fœtal dans l’établissement de la santé métabolique à long terme. Le poids à la naissance a souvent été utilisé comme marqueur de l’exposition prénatale. Cependant, le poids à la naissance n’est qu’un marqueur grossier. L’adiposité à la naissance a été identifiée comme un facteur de risque plus important puisqu’elle permet de prédire de l’adiposité durant l’enfance. Les deux déterminants maternels majeurs de la croissance fœtale sont le statut pondéral et la glycémie maternelle. Récemment, une adipokine a été suggérée comme un déterminant potentiel dans la programmation fœtale de l’obésité. La leptine, qui est produite par les adipocytes, joue un rôle important dans la balance énergétique, mais elle semble aussi importante dans le développement de l’obésité postnatale. Durant la grossesse, le placenta produit une large quantité de leptine et la majorité est sécrétée du côté maternel. Appuyés par le fait que la leptine maternelle circulante est le reflet de la sécrétion placentaire de leptine, nous avons émis l’hypothèse que la leptine maternelle serait associée à l’adiposité du nouveau-né, et ce, indépendamment de la glycémie maternelle. Nous avons étudié la leptine durant l’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) chez les femmes enceintes au 2e trimestre. Nous avons montré, chez les femmes en surpoids ou obèse, qu’une plus haute leptine maternelle était lié à une adiposité néonatale augmentée à la naissance. D’un autre côté, chez les femmes minces, une glycémie élevée était liée à une adiposité néonatale augmentée. Ces associations sont indépendantes de la parité, du statut tabagique, du gain de poids durant la grossesse, des triglycérides maternels, du mode d’accouchement, du sexe du nouveau-né et de l’âge gestationnel à la naissance. Ces résultats suggèrent une régulation différentielle entre ces deux marqueurs métaboliques maternels et l’adiposité néonatale, selon le statut pondéral pré-grossesse. / Abstract: Worldwide, overweight and obesity in the pediatric population is a growing concern. Almost 21% of Canadian children aged 2 to 5 years are overweight and unfortunately, 6% of them are obese. Among those children, 80% will remain obese in adulthood leading to several health impacts. To prevent childhood obesity, we need to identify risk factors especially those occurring early in life. A particular importance was given to the fetal environment in establishing long-term metabolic health. Therefore, birth weight was often used as a marker of prenatal exposure. However, birth weight is a fairl y crude marker, and neonatal adiposity was previously identified as a stronger predictor of childhood adiposity. Two of the most important maternal determinants of fetal growth are maternal weight status and glycaemia during pregnancy. Recently, an adipoki ne have been suggested as a potential contributor to prenatal programming of obesity. Leptin is produced by adipocytes and plays an important role in energy balance and maybe on programming of postnatal obesity. During pregnancy, the placenta produces large amounts of leptin and 80% is secreted to the maternal side. Support ed by the fact that circulating maternal leptin levels reflects the placenta leptin production, our hypothesis was that maternal leptin levels are associated with neonatal adiposity, inde pendently of maternal glycaemia. We investigated levels of leptin over the course of an oral glucose tolerance test (OGTT) in pregnant women at 2nd trimester. We showed that higher maternal leptinemia is associated with greater adiposity in newborns of mot hers who were overweight/obese when entering pregnancy. While in lean women, higher glycaemia is associated with greater adiposity in newborns. These associations are independent of parity, maternal smoking status, maternal gestational weight gain, maternal triglyceride levels, delivery mode, neonate sex and gestational age at delivery. Those results suggest a differential regulation two important maternal metabolic marker and neonatal adiposity, according to maternal weight status.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/9481 |
Date | January 2016 |
Creators | Patenaude, Julie |
Contributors | Dallaire, Frédéric, Perron, Patrice |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French, English |
Detected Language | French |
Type | Mémoire |
Rights | © Julie Patenaude |
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