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Entre ethnicité, immigration et identité nationale : du péronisme justicialiste au ménémisme néo-libéral : l’immigration limitrophe et les frontières ethniques en Argentine (1943-1999) / Between ethnicity, immigration and national identity : from justicialist peronism of the neoliberal menemism : immigration borders and ethnic boundaries in Argentina (1943-1999)

Les courants migratoires outre-atlantiques à la charnière du XIXe et du XXe siècle consolidèrent la représentation de la nation argentine comme « un pays d’immigration ». Mais, derrière l’assimilation réussie de centaines de milliers d’étrangers se cache un complexe rapport entre la nation et la diversité qui compose sa population. Nous avons placé au coeur de notre recherche l’étude de l’ethnicité en Argentine et son rapport avec la nation et les phénomènes migratoires internes et externes. Les élites du XIXe siècle mirent en place des politiques de population qui visaient l’édification d’une société homogène, blanche et d’origine européenne. Celles-ci provoquèrent un « processus d’effacement » de l’ethnicité argentine qui fut achevé durant le XXe siècle avec l’avènement du péronisme. Ce ne fut qu’au cours des gouvernements de Carlos Menem durant les années 1990 que l’ethnicité subit une nouvelle fois de profondes transformations, notamment à cause de la montée de la xénophobie ciblant les immigrants limitrophes. Notre recherche propose une étude de l’évolution du rapport entre le péronisme et l’ethnicité. Pour ce faire, nous avons choisi de suivre l’approche barthienne de l’ethnicité et de placer au centre de notre analyse le concept de frontière ethnique. Notre recherche s’achève avec l’analyse d’entretiens semi-dirigés effectués lors d’un travail de terrain réalisé auprès de la communauté bolivienne à Buenos Aires. Nous tenterons de montrer que les changements de l’ethnicité durant les années 1990 sont à mettre en rapport avec la désarticulation des identités politiques traditionnelles et le rétrécissement de la citoyenneté qui caractérisèrent cette période. / Migratory movements across the Atlantic at the turn of the nineteenth and twentieth centuries consolidated the representation of the Argentine nation as "a country of immigration". But behind the successful assimilation of hundreds of thousands of foreigners, lies a complex relationship between the nation and the diversity that makes up its population. We have placed at the heart of our research the study of ethnicity in Argentina and its relationship with the nation and internal and external migratory phenomena. The nineteenth-century elites set up population policies aiming at building a homogeneous, white and european origin for the society. These policies provoked a "process of erasing" argentinian ethnicity which was completed during the 20th century with the advent of peronism. It was only during the governments of Carlos Menem during the 1990s that ethnicity underwent profound changes, notably because of the rise of xenophobia targeting neighboring immigrants. Our research proposes a study of the evolution of the relationship between Peronism and ethnicity. To do this, we chose to follow the Barthian approach to ethnicity and to place the concept of ethnic frontier at the center of our analysis. Our research ends with the analysis of semi-directed interviews accomplished during a field work carried out with the Bolivian community in Buenos Aires. We will try to show that the changes in ethnicity during the 1990s are related to the phenomenon of disarticulation of traditional political identities and shrinking citizenship that characterized this period.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016AIXM3080
Date07 December 2016
CreatorsOtheguy, Martin Pablo
ContributorsAix-Marseille, Gómez, Gérard
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageEnglish
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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