Comment peut-on concilier le respect des droits à la liberté des membres des générations futures et présentes ? Agir en faveur des premiers ne doit pas se faire aux dépens des seconds. Selon nous, la garantie pour tous de pouvoir développer et concevoir une conception spécifique de la vie bonne suppose de privilégier l'objectif d'une justice sociale globale dans le temps présent pour ainsi transmettre à la postérité un monde plus juste. Nous indiquons en premier lieu en quoi les générations qui se succèdent sur Terre ont des devoirs envers celles qui les suivront dans le temps, mais également pourquoi nos actes ne reflètent pas la reconnaissance de tels devoirs. Nous nous interrogeons ensuite sur le contenu du monde à transmettre en conformité avec ces devoirs. Il incombe aux générations de préserver autant que possible l'environnement naturel et d'édifier un environnement politique et social suffisant. Cela requiert la constitution d'une épargne intergénérationnelle au cours d'une phase limitée, suivie d'une phase de croisière dans laquelle l'accumulation doit être stoppée. Mais les efforts pour cette épargne et les ressources générées par celle-ci sont à répartir équitablement au sein et entre les générations : ce point est l'objet de notre troisième partie. Nous montrons que les efforts demandés à chacun au sein de la phase d'accumulation devraient dépendre de l'environnement dont disposent les individus, tandis que les ressources produites sont à redistribuer en priorité aux contemporains les plus démunis. Une telle préférence sociale pour le présent ne va pas à l'encontre des droits des individus futurs : elle permet au contraire de limiter la perpétuation, de génération en génération, des inégalités intragénérationnelles et de favoriser le respect de leurs droits par les individus qui vivent dans le temps présent. / How can we reconcile the respect to liberty rights of members of future and current generations? Act in favour of the former should not be at the expense of the latter. According to us, the guaranty for all to be able to develop and conceive a specific conception of the good life involves favouring the objective of global social justice in the present time, and so transmitting to posterity a fairer world. We show first how the succeeding generations on Earth have duties to those who follow in time, but also why our acts do not reflect the recognition of such duties. Then we wonder about the content of the World to transmit in compliance with these duties. Generations bear the responsibility to preserve as much as possible the natural environment and to edify a sufficient political and social environment. This requires the constitution of an intergenerational savings during a limited phase, followed by a steady-state phase in which the accumulation must be stopped. But efforts to the savings and resources generated by it have to be distributed fairly within and between generations: this is the subject of our third part. We show that efforts required to everyone during the accumulation phase should depend on the environment available to individuals, while produced resources have to be redistributed primarily to the most disadvantaged contemporaries. Such a social time preference does not run counter the rights of future individuals: it allows instead to limit the perpetuation of intra-generational inequalities from generation to generation and to promote the respect of their rights by individuals living at the present time.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013POIT5018 |
Date | 29 November 2013 |
Creators | Rio, Cédric |
Contributors | Poitiers, Savidan, Patrick |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0025 seconds