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Devenir(s) autochtones. Contribution à une sociologie de l'engagement identitaire / Becoming indigenous. Contribution toa sociology of identity militantism

Cette thèse vise à contribuer à la compréhension de l'émergence des mouvements autochtones de la deuxième moitié du XXe siècle, à partir de l'analyse des mobilisations identitaires de la population de langue huichol de Nayarit, au Mexique. Dans le prolongement de l'acquis d'une partie des travaux scientifiques sur le sujet, on observe que l'émergence de ce type de mobilisations est liée à la mise en place des politiques publiques pour la conservation et la patrimonialisation des cultures autochtones ». Néanmoins, il émerge également que l’existence de cet ensemble d’opportunités objectives ne suffit pas à rendre raison du phénomène étudié. En effet, la genèse du phénomène tient aussi à des processus de stratification sociale qui ont donné lieu à l’émergence de fractions de la population porteuses de savoirs et de savoir-faire transposables aux mobilisations identitaires, ainsi que d’une conception valorisante des cultures autochtones. L’engagement identitaire ne relève donc pas d’une logique purement instrumentale : il est aussi le produit de dispositions profondément intériorisées. Seule l’articulation de ces éléments permet de rendre raison de la genèse du phénomène. En définitive, l’émergence du mouvement autochtone étudié est donc le produit d’une sociogenèse issue d’une convergence entre différents processus socio-historiques, dont les principaux sont l’émergence d’un espace des possibles politiques favorable au développement de mobilisations à caractère identitaire et celle de fractions de la population porteuses des compétences nécessaires à l’investissement de cet espace, ainsi que d’un système de croyances favorable à la genèse d’une forme d’engagement identitaire. / This doctoral thesis on the identity mobilizations of the Huichol population of Nayarit in Mexico aims to contribute to the understanding of the emergence of indigenous movements in the second half of the twentieth century. Following the many scientific works on this subject, our research documents how the emergence of this kind of mobilization is linked, in part, to the implementation of public policies for the conservation and the patrimonialization of indigenous cultures. However, our research also reveals that these objective political opportunities aren't sufficient to explain the phenomenon. Indeed, social stratification processes have given rise to the emergence of segments of the population who carry knowledge and skills that can be both transposed to identity mobilizations and contribute to produce valued conception of Amerindian cultures. Thus, identity activism does not come from a purely instrumental logic: it is also the product of deeply internalized dispositions. Only the articulation of these elements can help explain the genesis of the phenomenon. Ultimately, the emergence of the indigenous movement is the product of a sociogenesis resulting from a convergence of various socio-historical processes, the main ones being : the emergence of a field of political possibilities favorable to the development of identity mobilizations, the emergence of segments of the population endowed with the skills necessary for the investment of this space, and finally, a system of beliefs favorable to the genesis of this form of identity activism.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018PSLEH055
Date13 June 2018
CreatorsInda Marchiando, Daniele
ContributorsParis Sciences et Lettres, Bensa, Alban, López Caballero, Paula
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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