Cette thèse analyse les modes d’habiter périurbains au travers des projets de promoteurs immobiliers des années 1960-1970 au Québec et en France. En effet, les promoteurs de Bromont et l’Estérel au Québec et des Cottages-de-Cernay et de Port-Sud en France se sont emparés de l’idéologie de la société des loisirs pour concevoir des ensembles résidentiels périurbains. Le recul historique sur cette conception urbanistique d’un habiter périurbain offre la possibilité d’une comparaison à la fois synchronique et diachronique des modalités d’appropriation habitantes de ces ensembles résidentiels sur la période 1960-2010. L’analyse de cette appropriation habitante du périurbain est inspirée du cadre conceptuel et de la méthode régressive progressive d’Henri Lefebvre (1974). Selon ce cadre théorique, l’appropriation est définie comme un processus conflictuel entre l’idéologie de l’espace conçue par les promoteurs et les représentations des habitants mais aussi comme rapports conflictuels entre les différentes modalités d’habiter ces espaces par les habitants. Cette recherche s’appuie sur trois types de sources: des entretiens, des articles de journaux et des archives. Les résultats montrent que les promoteurs ont échoué à concevoir un mode d’habiter spécifique au niveau de leur projet urbanistique. Elle détaille le jeu complexe d’alliances et d’oppositions sociales et politiques en faveur d’adhésion, de rejet et/ ou de détournement habitant de conceptions des formes périurbaines des années 1960-1970. Elle apporte de ce fait, un regard novateur sur les processus de différenciation des espaces périurbains observés depuis les années 2010 en France et au Québec. / This thesis analyzes peri-urban living patterns through real estate developer projects from the 1960-1970s in Quebec and France. In fact, developers of Bromont and Estérel in Quebec and Cottages-de-Cernay and Port-Sud in France seize on the ideology of the leisure society to design peri-urban residential complexes. The historical retreat on this urbanistic conception of a periurban inhabitant offers the possibility of a synchronic and diachronic comparison of the appropriation of these residential complexes over the period 1960-2010. The analysis of appropriation is inspired by the conceptual framework and the progressive regressive method of Henri Lefebvre (1974). According to this theoretical framework, the appropriation is defined as a conflictual process between the ideology of the space conceived by the developers and the representations of the inhabitants but also as conflicting relations between the different ways of living these spaces by the inhabitants.This research is based on three types of sources: interviews, newspaper articles and archives. This thesis shows that developers have failed to design a specific way of living that adequately represented their urban project. The research details the complex game of social and political alliances and oppositions in favor of commitment, rejection and / or diversion by the inhabitants in relation to the conception of peri-urban forms of the years 1960-1970. As a result, this thesis provides an innovative view of the different trajectories of peri-urban areas observed since 2010 in France and Quebec.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018PA100005 |
Date | 26 January 2018 |
Creators | Dusserre-Bresson, Quentin |
Contributors | Paris 10, Institut national de la recherche scientifique (Québec, province), Poulot, Monique, Poitras, Claire |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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