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La confrérie des Dames de la Sainte-Famille de la paroisse Notre-Dame de Montréal (1724-1760) : un lieu élitaire au féminin ?

Les historiens ont eu tendance à effacer les femmes de leurs écrits lorsqu’il était question des élites de la Nouvelle-France ; ce concept a longtemps été associé au monde masculin. Le choix d’exclure la gent féminine n’est pas surprenant lorsque l’on sait que les définitions rattachées à l’élite proviennent principalement de la profession, ainsi que de la place occupée par les gens dans les institutions ou dans les structures de pouvoir. À cette époque, la majorité des femmes n’occupaient aucune fonction décisionnelle ; elles étaient maintenues, ‘’grâce’’ au patriarcat, dans la sphère domestique. Malgré ces constats, ce mémoire s’intéresse tout de même à la pertinence d’une définition de l’élite au féminin. Nous essayons donc de démontrer que les femmes en Nouvelle-France avaient aussi des lieux de rassemblement élitaire. Pour y parvenir, nous étudions le parcours des principales officières de la confrérie des Dames de la Sainte-Famille (Montréal) entre 1724 et 1760. Afin de connaître leur statut socio-économique, ce mémoire s’emploie à relever divers éléments caractéristiques : statut socio-professionnel de leur père et de leurs maris, les montants des douaires et des préciputs dans leurs contrats de mariage, l’âge au premier mariage, le nombre de naissances ainsi que la mortalité infantile. Ces divers indicateurs révèlent que la majorité de ces dames provenaient effectivement d’un milieu élitaire. Pour consolider cette conclusion, ce mémoire analyse ensuite le comportement de ces femmes en lien avec une des caractéristiques propres aux élites soit le réseautage. Il s’intéresse particulièrement à la pratique du marrainage ; qui sont les parrains et marraines des officières, qui sont les marraines de leurs enfants et de qui elles sont les marraines. Cette dernière partie du mémoire vient à son tour confirmer la dimension élitaire des officières de la Sainte-Famille. / When it was about of New France's elitism, historians have tended to erase the women from their writings; this concept has long been associated with the male world. The decision to exclude the feminine gent is not surprising when we know that the definitions attached to the elitism, primarily come from the profession as well as the places of people in the institutions or in the structures of power. At that time, most of women haven't held a decisional function; they were maintained, ''thanks'' to patriarchy in the domestic sphere. Despite these findings, the memory is still interested in the relevance of a feminine elite definition. So, we try to show that women in New France also had elite gathering places. To achieve this, we study the journey of the main Officers of the Holy Family Ladies’s brotherhood (Montreal) between 1724 and 1760. In order to know their socio-economic status, this memory is used to know some characteristic elements: the socio-professional status of their fathers and husbands, the amounts of dowries and préciputs in their marriage contracts, the age at first marriage, the births and the infant mortality. These varied indicators show that actually the majority of these ladies came from an elitist environment. To consolidate this conclusion, the memory analyzes the behavior of these women in connection with the distinct characteristic of elites : the networking. Networking is particularly interested in the practice of godmothering ; who are the Officers' sponsors, who are the godmother of their children and from whom are they the godmothers. This last part of memory come to confirm the elitist dimension of Officers of the Holy Family.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/13766
Date12 1900
CreatorsBergeron, Evelyne
ContributorsDessureault, Christian
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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