Ce mémoire revient sur la première tutelle de la Ville de Montréal, imposée par le gouvernement provincial de 1918 à 1921. Pour l’occasion, le Lieutenant-gouverneur du Québec nomme cinq administrateurs afin de gérer les affaires courantes de la municipalité. Peu connu des historiens et du public, cet événement suscite des changements profonds dans les structures politiques et administratives de la Ville qui laissent des empreintes dans la vie quotidienne actuelle des Montréalais. Puisqu’ils ne sont pas redevables devant la population, les commissaires mettent en œuvre plusieurs réformes souvent impopulaires qui permettent de rétablir l’équilibre budgétaire de la Ville. Au passage, ils tentent de moderniser l’administration municipale dont le fonctionnement est jusque-là incompatible avec les réalités d’une population grandissante et d’un espace urbain accru par les nombreuses annexions. Notre étude souligne les réformes implantées par la Commission administrative au niveau de la fiscalité, de l’organisation des services municipaux et des politiques d'urbanisme. Elles s’inspirent de réformes mises en œuvre dans plusieurs villes nord-américaines de grande taille. Durant leur mandat, les nouveaux administrateurs cherchent à imposer un modèle d’administration s’inspirant de grandes entreprises privées et réussissent à réduire de manière substantielle le déficit de la Ville. Enfin, une attention particulière est accordée à la fin du mandat de la Commission administrative et au régime administratif qui lui fait suite. / This thesis is related to the first supervision of the City of Montreal enforced by the Provincial government from 1918 to 1921. The City was put under the strict control of five overseers appointed by the Quebec Lieutenant Governor. Few historians analyzed the Administrative Commission and it is largely unknown by the public even if it brought up profound changes in the political and administrative structures of the City. Since the overseers were not accountable to the people, they implemented unpopular reforms in order to balance city budget. At the same time, they took advantage of their power to modernize the administration since it was becoming incompatible with the needs of a growing population that requires all kinds of public services. Four chapters highlight the improvements raised by the Administrative Commission from three perspectives: taxation, organization of municipal services and public by-laws. The City of Montreal is stimulated by administrative reforms carried out in American cities at the same time. In order to reduce the deficit they tried to dictate a management model based on large private companies. Particular attention is given to the transition between the Administrative Commission and the new regime of the Executive Committee that followed.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/11492 |
Date | 06 1900 |
Creators | Gaudry, William |
Contributors | Rouillard, Jacques |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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