Grace à leurs propriétés électriques, antimicrobiennes et plasmoniques tout à fait exceptionnelles, les nanoparticules d’argent présentent un vif intérêt pour plusieurs secteurs technologiques. Selon l’application envisagée, il peut néanmoins être souhaitable d’ajuster certaines de ces caractéristiques. Dans ce contexte, l’objectif de ce travail de maîtrise est d’explorer la possibilité de modifier des films de nanoparticules d’argent en balayant la surface avec un jet de plasma hors équilibre thermodynamique dans l’argon à la pression atmosphérique. En ayant recours à un champ électrique de haute fréquence (2450 MHz) pour la production du plasma d’argon ouvert à l’air ambiant, les températures des espèces neutres obtenues par spectroscopie optique d’émission peuvent atteindre 1500-2000 K selon les conditions opératoires, permettant ainsi de coupler l’interaction plasma-surface à des apports d’énergie thermique significatifs. Pour des nanoparticules d’argent de quelques dizaines de nm encapsulées dans une matrice carbonée et une distance entre le jet de plasma et la surface de 10 mm, le traitement fait apparaitre des microparticules polygonales munies d’arrêtes bien définies et réparties sur un lit de nanoparticules frittées. À titre de comparaison, des recuits thermiques à 1000-1300 K conduisent uniquement à des microparticules sphériques. Dans les deux cas (plasma et recuit), des analyses chimiques révèlent une oxydation de la surface des micro et nanostructures. Cependant, en ayant recours à des mesures par imagerie Raman hyperspectrale, seules les nanoparticules d’argent traitées par jet de plasma présentent une augmentation significative de l’intensité des pics de l’oxyde métallique. À plus fortes distances entre le jet de plasma et la surface, les modifications deviennent beaucoup plus rapides et font apparaître des structures plus complexes. Il est démontré que le retrait de la coquille carbonée joue un rôle important sur l’évolution morphologique et les signatures optiques. / Due to their unique electrical, antimicrobial and plasmonic properties, silver nanoparticles
present a considerable interest for many applications. Depending on the foreseen use, it may be
judicious to finely tune these characteristics. In this context, the objective of this master’s work
is to explore the possibility of modifying silver nanoparticles by scanning the surface with an outof-
thermodynamic equilibrium plasma jet operated in argon at atmospheric pressure. For opento-
ambient-air argon plasmas sustained by high-frequency electric field (2450MHz), the neutral
gas temperature obtained by optical emission spectroscopy can reach 1500-2000 K depending on
the operating conditions. Hence, the plasma-surface interaction can rely on significant thermal
energy input. For few tens of nm silver nanoparticles encapsulated in a carbonic matrix and a
10 mm distance between the plasma jet and the surface, polygonal microstructures with sharp
edges on a bed of sintered nanoparticles is formed. As a comparison, thermal annealing at 1000-
1300 K yields to spherical microparticles. In both cases (thermal annealing and plasma treatment),
chemical analysis reveals oxidation of the micro and nanostructures. However, based on
hyperspectral Raman imaging, only the silver nanoparticles exposed to the plasma jet exhibit a
significant rise in the Raman signal of oxidized silver. At higher plasma-jet-to-surface distance,
plasma-induced modifications occur faster and produce even more complex structures. It is
exposed that the removal of the carbonic shell plays an important role on the morphological
evolution and the optical signatures.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/27090 |
Date | 05 1900 |
Creators | Trahan, Julien |
Contributors | Stafford, Luc |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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