Les séries télévisées dramatiques américaines contemporaines (1990-2005) ont développé un mode de communication spécifique avec les téléspectateurs, fondé sur la construction d'une connivence entre le public et le programme, que nous étudierons en utilisant les principes de la rhétorique épidictique. Deux axes sont particulièrement importants et font l'objet d'une attention particulière : les seuils (titres, génériques, épigraphes, etc.) et les phénomènes d'intertextualité et de transtextualité. Les premiers sont devenus des lieux de jeu entre les producteurs du discours (chaînes, créateurs, producteurs exécutifs, scénaristes) et le public : oscillant entre normes industrielles et dynamisme créatif personnel, ils accompagnent les téléspectateurs dans leur entrée et leur sortie de la série et manifestent de forts enjeux marketing. Les phénomènes d'intertextualité et de transtextualité sont d'abord le spin off et le crossover, mais aussi tout le continuum des procédés de citation et de référence qui aboutissent à la constitution d'un texte-centon. Ils finissent par faire de la série télévisée un palimpseste, dans lequel chaque texte est l'écho de mille autres textes, d'événements de notre contemporanéité et nous rappelle les situations de notre vie. La série télévisée devient ainsi un rituel, non seulement de consommation (regarder son épisode chaque semaine), mais aussi au sens que la rhétorique épidictique donne à ce mot : elle permet de créer une communauté réunie autour de valeurs partagées.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00574592 |
Date | 13 February 2010 |
Creators | Barthes, Séverine |
Publisher | Université Paris-Sorbonne - Paris IV |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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