Le recensement des tableaux du XVIIe siècle conservés dans les églises sarthoises a permis de constater une forte activité des peintres manceaux à cette époque, jusque là encore très mal connue. Pourtant, elle a contribué à l’élaboration d’une manière propre aux milieux artistiques manceaux d’alors qui ont su prolonger loin dans le siècle la séduction du maniérisme, sans pour autant raidir celui-ci. La prédominance, puis la persistance du maniérisme s’expliquent par l’immense diffusion de la gravure anversoise à la charnière des XVIe et XVIIe siècles. Plus tard, l’autorité des maîtres parisiens, italiens et flamands reposa sur la reproduction de leurs oeuvres par l’intermédiaire des estampes. Éloignée des grands foyers artistiques, la peinture mancelle était en général conservatrice et répétitive, cherchant tout d’abord à vivement frapper le fidèle. Les tableaux religieux de l’époque post tridentine étaient surtout des oeuvres fonctionnelles, limitées à l’interprétation stricte des scènes, et pour lesquels pouvaient suffire des talents médiocres, et où le recours à la copie était très courant. Cette thèse permet de constater que le milieu des peintres manceaux, tout en gardant ses particularités provinciales, fût dynamique, ouvert aux apports nouveaux et riche en personnalités intéressantes. Leurs oeuvres ont constitué une sorte de tournant dans la production régionale dont l’évolution a suivi les mêmes directions que les grands courants parisiens, quoique avec un écart inévitable. Sont d’abord étudiés la Commande, les Peintres, la Création, les OEuvres et l’Évolution de la peinture mancelle (I). Vient ensuite le Dictionnaire des peintres manceaux (II), et enfin le Catalogue des oeuvres (III). / The inventory of 17th-century paintings in churches in the département of Sarthe reveals that painters in Le Mans, hitherto little known, were prolific at that time. This hive of activity gave rise to an artistic scene in the province of Maine, in and around the city of Le Mans, which prolonged the style of mannerism well into the century, until it was replaced by the authority of Parisian, Italian and Flemish masters. A far cry from main artistic centres, Maine painting was generally conservative and repetitive. Above all, it sought to strike religious believers. Religious works by Maine painters during the post-Tridentine era were functional works, content to merely portray a scene. They required little or no talent and copying was very widespread. This thesis shows that the painting scene in and around Le Mans, although doggedly provincial, was dynamic, open to new contributions and full of interesting characters. Their work marked a turning point in regional production and its evolution followed the same trends as the major Parisian currents, albeit with an evitable delay. We shall examine commissioning, the artists, creation, works and the evolution of painting in Le Mans (I). This will be followed by the dictionary of Maine painters (II) and the catalogue of works (III).
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA040176 |
Date | 13 December 2014 |
Creators | Palonka-Cohin, Anetta |
Contributors | Paris 4, Mérot, Alain |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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