La thèse vise à montrer que la cohérence de l’interprétation instrumentaliste de la mécaniquequantique (sur laquelle les reconstructions logiques de la théorie, d’inspiration pragmatiste, s’appuient) ne peut pas être défendue sans remettre en cause la sémantique extensionnelle utilisée en logique classique. J’examine en particulier les arguments misen avant par Niels Bohr, en montrant que son analyse physique du processus de mesureest insuffisante pour assurer la cohérence de l’interprétation conditionnelle des probabilités quantiques qu’il adopte. Au lieu d’essayer de ‘compléter’ l’approche de Bohrpar un compte rendu plus exhaustif des processus physiques (telle la décohérence) quijouent un rôle dans l’observation, je suggère que le problème de la mesure découle d’unethéorie de la signification inadéquate. Je discute l’intérêt et les limites de la critiquebohrienne des présupposés représentationalistes inhérents à la description classique desphénomènes, et je conclus en formulant l’hypothèse que l’adoption d’une sémantiqueinférentialiste permettrait d’envisager à la fois la dissolution du problème de la mesureet la justification a priori des traits structuraux des probabilités quantiques (comme étantl’expression des relations conceptuelles présupposées par tout langage qui doit incluredes énoncés objectifs). / The dissertation purports to show that the consistency of the instrumentalist interpretationof quantum mechanics (upon which the logico-operational reconstructions of thetheory rest) cannot be defended without relinquishing the extensional semantic frameworkof classical logic. I examine in particular Niels Bohr’s argument, arguing that hisphysical analysis of measurement is insufficient to establish the coherence of the conditionalconstrual of quantum probabilities that he advocates. Rather than attemptingto ‘complete’ Bohr’s approach by means of a more sophisticated and comprehensiveaccount of the physical processes involved in the act of observation (e.g., decoherence),I suggest that the measurement problem should be viewed as the outgrowth of an inadequatetheory of meaning. I discuss, and point out some limitations of, Bohr’s ownpioneering critique of the representational assumptions inherent to the classical accountof phenomena, and I conclude by suggesting that the endorsement of an inferentialistsemantic approach would not only contribute to defusing the measurement problem, butmight also enable the a priori justification of the structural features of quantum probability(in terms of the conceptual relations presupposed by any language which allowsfor objective assertions).
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014ENSU0021 |
Date | 22 December 2014 |
Creators | Osnaghi, Stefano |
Contributors | Paris, Ecole normale supérieure, Bitbol, Michel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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