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Image du monde et imaginaire de la langue dans la langue romanesque de Charles Ferdinand Ramuz et Jean Giono (1926-1930) / Imagining the world, reshaping the language. A study of Charles Ferdinand Ramuz’s and Jean Giono’s prose styles (1926-1930)

Les premiers lecteurs de la « Trilogie de Pan » (1929-1930) puis l’historiographie stylistique tout entière ont systématiquement rapproché l’écriture de Jean Giono de celle de Charles Ferdinand Ramuz, et singulièrement de celle de son roman de 1926, La Grande Peur dans la montagne. Or, quelque soit l’observable linguistique choisi (la référence à la langue orale, la pratique de la répétition, les formes de l’analogie), de nettes différences apparaissent entre les deux pratiques rédactionnelles. C’est que la perception d’une parenté stylistique entre deux écrivains est contrainte par bien autre chose que des faits linguistiques. Dans le cas présent, on a, d’une part, projeté sur des formes langagières dissemblables une évidente communauté d’imaginaire. On a, d’autre part, préjugé de la similarité des formes langagières à partir de la proximité du projet esthétique : les deux oeuvres mettent en effet en tension la revendication d’une fidélité à une langue parlée régionalement inscrite, et une pratique de la langue qui emprunte aux codes « poétiques » conventionnels. / The first readers of the “Trilogie de Pan” (1929-1930) and the whole stylistic historiography havesystematically compared Jean Giono’s style with that of Charles Ferdinand Ramuz, and notably withthe style of his 1926 novel, La Grande Peur dans la montagne. Whatever linguistic criterion one maychoose (the reference to oral speech, the uses of repetition, the forms of analogy), it neverthelessappears that there is not so much in common between these two prose styles. The reason of thatfrequent comparison is simple: one often judges stylistic features from a non linguistic point of view.In the present case, readers have had the impression that both writing styles were similar because theauthors shared a common imaginary backround, but also because they had the same literary project:they both wanted to remain faithful to popular and local manners of speaking and at the same timedecided to resort to the same poetical stylistic conventions.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA030059
Date13 June 2014
CreatorsSalim, Maral
ContributorsParis 3, Philippe, Gilles
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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