S'allier à autrui par des liens de confiance ou par le jeu d'obligations juridiques, pour faire face à l'incertitude et à la complexité, est l'affaire de l'homme depuis qu'il a besoin d'un autre pour sa survie et son mieux-Être. La juridicisation des relations sociales a envahi plus récemment le monde de la santé, remettant en question le lien de confiance dans la relation de soin. Il semble nécessaire d'aller au-Delà de ce présupposé opposant relation de confiance et relation contractuelle. Car le droit contraint notre liberté mais protège aussi le plus vulnérable et si la confiance oblige, elle engage de ce fait notre responsabilité.Phénomène pluridimensionnel particulièrement riche dans ses expressions et ses usages, la confiance permet l'engagement dans la relation, elle en est à la fois la cause, le moyen et l'effet. La relation de soin, où technicité et subjectivités se rencontrent, met en évidence une dynamique complexe de la confiance, entre nos attentes, nos contradictions et nos craintes. Aux moments charnières, encadrée par des textes récents, du parcours de soin: l'engagement dans la relation, l'information, la décision partagée, l'épreuve de l'obstination ou du refus, nous retrouvons la nécessité de la confiance entrecroisée à celle des droits du patient. Nous voyons s'inventer aujourd'hui, non sans déstabilisation, de nouvelles figures de la relation de soin.Au terme de cette double exploration émerge la question de la reconnaissance, celle des droits et celle de la personne dans le bouleversement de la maladie. Une reconnaissance mutuelle entre soigné et soignant qui se conjugue à une confiance réciproque comme fondement éthique de la relation de soin. / Dependency on others for one's survival or well-Being has always meant allying oneself with others. In this way, relationships founded on trust or legal obligation can make it easier to manage the inevitable problems and insecurity. The juridicisation of social relations which has emerged recently in health care is undermining the bond of trust in the health care relationship. It therefore seems necessary to explore this presupposition in which the trust relationship has come to be viewed in direct opposition to the contractual relationship. And if the law is there to restrain, it is likewise there to protect the weakest; confidence in somebody creates moral obligations, thus requiring commitment.Trust, a multi-Faceted phenomenon with many forms of expression and uses, is what makes a commitment to others possible. In the health care relationship, where technology and subjectivities come together, the complex dynamics of trust, between our expectations, contradictions and fears, are vividly exposed. At pivotal moments on the care pathway, we find the need for trust bisecting the patients' rights: commitment, information, shared decision-Making, the tug of war between obstinacy and refusal. This is where we see new features cropping up in the patient-Carer relationship.From this double investigation emerges the idea of acknowledgement of patients' rights and of the person struggling with the disease. A mutual acknowledgement between patient and carer combined with a reciprocal trust as an ethical basis for the health care relationship.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PEST0021 |
Date | 26 March 2014 |
Creators | Carlin, Noëlle |
Contributors | Paris Est, Folscheid, Dominique |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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