Cette thèse propose d'interroger les dynamiques communicationnelles à l’œuvre au sein des programmes et projets de recherche sur la biodiversité selon trois dimensions : relationnelle, organisationnelle et symbolique. La biodiversité est une question qui mobilise un nombre croissant de personnes, d’objets naturels, de réseaux à partir de dispositifs qui organisent les interfaces entre tous ces éléments. Mon approche s’inscrit dans un dialogue entre sciences de l’information et de la communication et études des sciences autour de trois notions : en quoi les projets et programmes recomposent-ils les collectifs autour de la biodiversité, quelles modalités organisationnelles ces dispositifs mettent-ils en œuvre et autour de quels standards ?Les programmes et projets de recherche deviennent des dispositifs fondamentaux du développement de la recherche sur la biodiversité en France par la convergence d’opportunités scientifiques, financières, rhétoriques et politiques. Deux terrains, le projet Inbioprocess (ANR-IFB-2006) et le programme « Agriculture, Biodiversité et Action publique » (DIVA2-Ministère de l’Ecologie-2006) ont été particulièrement étudiés. Pour cela, les méthodes d'observation participante, d'entretiens, d'animation de réunion et d'analyses sémiotiques ont été combinées. L’analyse de la dimension relationnelle des dispositifs permet de décrire l’ensemble des interactions et médiations dans lesquelles je suis impliquée. Ces contrastes ressentis entre les deux terrains sont confirmés au niveau organisationnel par la singularité du travail d’articulation et de médiation en jeu. Cependant, ces deux dispositifs mobilisent des standards communicationnels dont la fonction symbolique est de donner un espace au dialogue science et société. Ces dispositifs en tant que lieux de constitution de collectifs et de publics sont marqués par des tensions entre différentes modalités de communication et d’articulation des échelles. / This thesis investigates the communicational dynamics at work within research project and program about biodiversity. It focuses on three dimensions: relational, organizational and symbolic. The issue of biodiversity gathers a growing number of persons, objects, and networks through devices that organize their interfaces. My research benefits from the interplay of sciences of information and communication on the one hand, and sciences studies on the other hand, based on three notions: how projects and programs reshape the collectives around biodiversity; which organizational forms arise from those devices and around which “standards"? Research programmes and projects have become fundamental devices for the development of French research on biodiversity through the convergence of scientific, financial, rhetorical and political opportunities. Two case studies were analyzed : the project Inbioprocess (ANR-IFB-2008) and the program “Agriculture, Biodiversity and Public Action” (DIVA2-Ministère de l’Ecologie-2006) based on data collected through participant observation, interviews, animation of meetings methods combined with semiotic analysis. The study of devices’ relational dimension allows to describe the interactions and mediations in which I was involved. The contrasts between the two cases are confirmed at the organizational level by the singularity of the work of articulation and mediation at play. However, the two devices borrow communicational standards whose symbolic function is to open a space enabling the dialogue between science and society to take place.As spaces where collectives and publics are constituted, those devices reveal tensions between different modalities of communication and between the articulation of different scales.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012ENSL0749 |
Date | 12 October 2012 |
Creators | Emprin, Clémence |
Contributors | Lyon, École normale supérieure, Le Marec, Joëlle |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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