Depuis plusieurs années, les villes des pays développés connaissent de nombreuses transformations et changements, tels qu'une dégradation plus marquée de l'environnement physique (infrastructures, logements...), un déplacement de la population du centre-ville vers les périphéries, le tout souvent jumelé avec des problèmes de discrimination et d'exclusion sociale envers les minorités ethniques. Le phénomène de désindustrialisation, serait la principale cause de ces changements (Sacqué et al. 2003 ; McGregor et McConnachie, 1995 ; McCarthy, 1998) Les conséquences de la migration de la population sont d'ailleurs plus visibles dans les villes nord-américaines, que dans celles européennes. Pour répondre à ces multiples défis, les autorités municipales ont désormais le choix entre plusieurs politiques publiques municipales : la réhabilitation, la rénovation ou encore la revitalisation urbaine, comme le décrivent Sacqué (2006) ou encore Séguin et Divay (2004). Ces différents modes d'interventions prônent la lutte contre la pauvreté, dans les quartiers déshérités de plusieurs villes, mais la stratégie de revitalisation urbaine aborde le problème plus en profondeur, puisqu'elle y ajoute l'intégration de la communauté. Alors que bon nombre de quartiers détériorés et en crise, ont été le lieu de luttes urbaines ou de ségrégation sociale et ethnique (Massey et Denton, 1995 et Body-Gendrot, 1997), aucune démarche n'avait été menée en faveur de l'intégration de la population locale et des organisations communautaires, dans ces programmes et politiques publiques. Désormais, l'intégration et la participation de la communauté locale, est une priorité dans les projets de revitalisation urbaine, au même titre que l'amélioration du cadre de vie ou la création d'emplois (Aigner et al. 1999 ; Gittell, 2001 et Senécal et al. 2002). Ce mémoire a pour principal objectif d'étudier un exemple de projet de revitalisation urbaine intégrée (RUI), développé dans la métropole montréalaise, au cours des années 2000, celui de Laurentien-Grenet. Nous étudions aussi l'un des projets du programme fédéral d'Empowerment Zones (EZ), à savoir celui de la ville de Chicago mis en place entre 1994 et 2004, à titre de point de repère pour notre analyse de l'exemple montréalais. La méthodologie utilisée repose principalement sur la réalisation d'entrevues semi-dirigées, avec des acteurs locaux (intervenants-clés et résidants) impliqués dans le projet de RUI Laurentien-Grenet et aussi sur l'analyse de diverses sources documentaires. Bien que les deux projets de revitalisation urbaine, visent les mêmes objectifs, les premières conclusions nous montrent certaines différences, surtout à propos de la mobilisation et l'implication des acteurs locaux, qui semble tenir compte de certaines particularités locales (comme par exemple la ségrégation sociale et ethnique).
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : revitalisation urbaine, empowerment zone, implication des résidants, ségrégation sociale et ethnique, Montréal, Chicago
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.4696 |
Date | 11 1900 |
Creators | Chabant, Ophélie |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/4696/ |
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