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Le sujet infini face au miroir de l’autobiographie onirique. La narration fragmentaire dans Król-duch de Juliusz Słowacki et dans Aurélia de Gérard de Nerval / The infinite subject in the mirror of oneiric autobiography. Fragmentary narrative in Juliusz Słowacki’s Król-Duch and Gérard de Nerval’s Aurélia

Le parallèle entre Król-Duch de Juliusz Słowacki et Aurélia de Gérard de Nerval est une comparaison narratologique des deux œuvres (en dehors de l’étude d'influences réciproques, comme de l’étude de sources). Le rapprochement des deux auteurs (enrichi par l’apparition, en arrière-fond, de Novalis - toujours dans la perspective d'un parallèle) se construit autour du thème de l’écriture de la révélation onirique. Elle laisse apparaître une rupture fondamentale entre le contenu de la révélation – une existence continue du moi - et la forme discontinue et inachevée sous laquelle elle s’exprime. L’autobiographie onirique qui raconte l’expérience indicible d’une « seconde vie » infinie, entrevue en rêve, apparaît ainsi comme un seuil narratif qui s’interpose entre le fragment et la totalité. Dans les trois parties de l’étude comparée, consacrées respectivement aux modèles de composition, aux modalités de l’inachèvement et aux profils narratifs des deux textes, est posée la question de la limite entre les images mentales d’une extrême subjectivité et leur avatar textuel. Le rapport entre l’invisible et sa représentation y apparaît au travers du rapport entre le rêve du moi infini et le récit de ce rêve, qui se construit comme une perpétuelle réincarnation du « je » en tant que sujet. / « Dream is a second life », Gérard de Nerval writes. « I have never been able to cross through those gates of ivory or horn which separate us from the invisible world without a sense of dread ». He sees dream and real life as asunder though parallel compartments, while Juliusz Słowacki sees them a continuum, without precise boundary where one ends and the other begins. But they do agree on one point: poetry and dream are intimately united.Juliusz Słowacki’s Król-Duch and Nerval’s Aurélia have in common to be oneiric biographies, i.e. written from naked truth as revealed in dreams, where « life is free of space and time ». The outcome is well-nigh as disconnected and incoherent as dream itself. Words cannot represent adequately heavens opened. It is somewhat uncanny that, in both cases, the fragments of the « infeasible book » look like an initiation into sacred mysteries.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2011PA040093
Date31 January 2011
CreatorsHarsany, Katarzyna
ContributorsParis 4, Backès, Jean-Louis
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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