La thèse étudie les relations entre science et politique à travers l’émergence d’un nouveau concept, celui de « soft skills ». Examinant comment ce motif cognitif se construit et se diffuse à l’échelle internationale en l’espace d’une décennie, elle met en évidence le rôle essentiel d’experts et d’organisations internationales, mais aussi d’entrepreneurs et de réseaux privés. Ces circulations mènent à la convergence progressive des acteurs sociaux autour d’un même raisonnement qui se décline au sein du monde de l’éducation et du monde de l’emploi. Menée en France, la seconde partie de la recherche replace ces évolutions dans une dynamique de recomposition de l’action publique et d’émergence de nouveaux cadres, intimement liés à l’implication croissante de nouveaux acteurs issus de la philanthropie et de l’entrepreneuriat social. Articulée à la promotion du capital humain et de l’économie de la connaissance, justifiée par la stratégie européenne d’éducation tout au long de la vie et d’investissement social, soutenue par la responsabilité sociale revendiquée par certaines entreprises, la valorisation des compétences sociales mène à l’hybridation progressive des politiques et de leurs acteurs. Ces arrangements sont étudiés dans la troisième partie de la thèse, consacrée à l’étude de plusieurs dispositifs éducatifs. / This doctoral thesis studies the relationships between science and policy through the emergence of the new concept of “soft skills”. Examining how this cognitive motive is built and disseminated at a global level over the last decade, this research shows the essential roles played by experts and international organizations, as well as by entrepreneurs and private networks. These circulations lead to a gradual convergence of actors upon a shared reasoning in the field of education and employment policies. Conducted in France, the second part of the research shows how these dynamics fit in the context of public policies’ reconfigurations. New frames emerge, tightly linked to the growing influence of new actors coming from the fields of philanthropy and social entrepreneurship. Nested in the promotion of human capital and the knowledge economy, justified by the European strategy of lifelong learning and social investment, and by corporate social responsibility claimed by companies, soft skills are growingly promoted. This leads to a gradual hybridization of policies and their actors, studied in the last part of the research which based upon study cases of educational programs.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018STRAG049 |
Date | 16 November 2018 |
Creators | Maire, Sarah |
Contributors | Strasbourg, Normand, Romuald |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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