En microfinance, la réussite des grands réseaux côtoie les échecs silencieux des organisations coopératives rurales, qui peinent à exister après leur institutionnalisation et le retrait de l’appui extérieur. Les échecs des organisations coopératives ou mutualistes rurales sont liés au problème de gouvernance. Envisager les modes de gouvernance dans le but de réduire les coûts de transaction ou les conflits nés de la relation d’agence ne rend pas compte de façon satisfaisante l’aspect dynamique de la gouvernance en microfinance. Cette limite est relevée par l’approche hétérodoxe qui associe la genèse des nouveaux cadres qui émanent de l’interaction des parties prenantes et les compromis qui en découlent pour stabiliser les organisations. Nous avons opté une approche par les parties prenantes et pour justifier ce choix, nous avons eu recours à la grille d’analyse de Gérrard Charreaux, le modèle d’équilibre coopératif de Daniel Côté et le modèle théorique des parties prenantes de Christian Cadiou et alii. Sur le terrain, nous avons mobilisé les outils d’analyse de gouvernance du Cerise dans le cas du Remec Niayes. Nous retenons alors, que les coopératives et les mutuelles rurales sont la résultante d’une hybridation des ressources et d’une superposition de pratiques associatives et entrepreneuriales. Elles sont plus aptes à résister au retrait de l’appui externe lorsqu’elle bénéficie de cet appui après leur mise sur pied par les membres. La participation externe renforce les ressources et menace l’équilibre démocratique, elle déclenche un processus de rapatriement de pouvoir des dirigeants vers le personnel salarié. Lorsque les organisations coopératives sont déconnectées de leur base (sociétaires), les mécanismes sociaux ne jouent pas efficacement leur rôle auto-renforçant. / In microfinance, the success of the major networks is closed to constant failures of rural cooperative organizations which are struggling to remain after their institutionalisation and their autonomy. The failure of rural mutual or cooperative organizations is related to the problem of governance. Considering the types of governance to reduce transaction costs and conflicts caused by the relations between agencies do not reflect exactly the dynamic aspect of governance in microfinance. This limit is raised by the heterodox theory that combines the genesis of new executives from the interaction of stakeholders and trade-offs which come out of that in order to stabilize organizations. We chose an approach by stakeholders and to justify this choice, we have used the model of Gérard Charreaux analysis, the Daniel Côté cooperative balance model and the Christian Cadiou theoretical model of the stakeholders. On the field, we have mobilized analysis tools of governance of the cherry in the case of the Niayes Remec. So, we bear in mind that cooperatives and rural mutual are the result of the melting between resources and superposition of associative and entrepreneurial practices. They are more able to endure the withdrawal of the external support when they benefit from that after their setting up by members. External participation strengthens resources and threatens the democratic balance, and it triggers a process of repatriation of authorities from leaders to the wage-earning staff. When the co-operative organizations are disconnected from their base (members), the social mechanisms do not play their auto-enforcement role efficiently.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012BOR40014 |
Date | 25 June 2012 |
Creators | Ndiaye, Madické Mbodj |
Contributors | Bordeaux 4, Bonin, Hubert, Diaw, Adama |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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