Notre étude s’interroge sur la construction de l’acteur « ennemi » dans l’institution sociale totale du camp de concentration à travers la comparaison de deux formes ; ceci dans des contextes sociaux, nationaux, idéologiques et étatiques différents – le camp de Rivesaltes et l’État Français et le camp de Béléné et la République Populaire de Bulgarie. Ces deux institutions sont traitées à partir de l’hypothèse de « différence de degré », qui se décline dans les notions de « singularité » et « pluralité », permettant de les saisir aussi bien au niveau politique qu’au niveau de l’institution concrète. Cette étude concerne la construction de la figure de l’acteur « ennemi » en partant du niveau social et politique pour arriver à la vie quotidienne au sein des deux formes concentrationnaires. Nous avons analysé la figure de l’ennemi, tout d’abord comme un produit d’une dynamique tournée vers la transformation sociale fondamentale. Nous avons également voulu comprendre les raisons d’apparition des formes concentrationnaires comme partie intégrante de ce « projet de société », et puis nous les avons analysées à travers la vie quotidienne qui s’établit en leur sein. L’institution concentrationnaire a assuré en soi une certaine stabilité qui lui a permis de bien remplir sa fonction dans la dynamique de transformation de la société. Cette stabilité est assurée par l’insertion de l’individu dans une série de cercles, sa soumission à une forme spécifique de pouvoir qui le transforme dans son essence de personne et d’être humain, mais aussi le posant comme un acteur dans un univers interactionnel particulier. Alors, quelle est la place de l’acteur « ennemi » dans la vie concentrationnaire et quelles interactions s’établissent-elles entre les différents acteurs au sein des camps ? / The present sociological study examines the construction of the "enemy" within the concentration camp, an absolute social institution, through the comparison of two forms, taken in their different social, national, ideological and state context – on one hand, the camp of Rivesaltes and the French government and, on the other hand, the camp of Belene and the People's Republic of Bulgaria. Both institutions are analyzed with the assumption of "difference of degree," developed by the concept of "singularity " and " plurality " which allows to identify them in their political dimension as well as on the concrete institutional level.This study deals with the construction of the specific figure the "enemy" as a social actor starting from the social and political level and getting to the everyday life in both concentration camp forms. We analyzed the enemy figure, at first as a product of a dynamic facing a fundamental social transformation. We also took into account the main reasons of concentration forms occurrence as an integral part of this " social project ", and then we have analyzed the aforementioned reasons through everyday life.The camp institution has assured itself a degree of stability that has allowed it to fulfill its function in the dynamic transformation of society. This stability is ensured by the involvement of the individual in a series of circles, his submission to a specific form of power which transforms soundly his personal character and adjoin to his human being condition, but also defines him as an actor in a particular interactional universe. Finally, what is the role of the actor "enemy" in concentration camp life and what interactions different actors in the camps establish between themselves?
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA05H011 |
Date | 08 November 2013 |
Creators | Gruev, Radoslav |
Contributors | Paris 5, Mouchtouris, Antigone |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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