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La chasse aux trésors subaquatiques : portrait d'une industrie marginale à l'ère de l'internet

En marge des recherches archéologiques traditionnelles, nous retrouvons aujourd’hui des compagnies privées qui contractent des accords et obtiennent des permis leur donnant le droit de prélever des objets à des fins lucratives sur les vestiges archéologiques submergés. Ces pratiques commerciales causent une controverse vive et enflammée au sein du monde archéologique. Le principal point de litiges concerne la mise en vente des objets extraits lors de fouille. La mise en marché du patrimoine archéologique éveille les fibres protectionnistes. Cela incite certains organismes à poser des gestes pour la protection du patrimoine. C’est le cas pour l’UNESCO qui fait la promotion depuis 2001 d’une Convention pour la protection du patrimoine submergé. Malgré tous les arguments à l’encontre des compagnies de « chasse aux trésors », cette Convention est loin de faire l’unanimité des gouvernements à travers le monde, qui ne semblent pas prêts à rendre ces pratiques illégales.

Les méthodes utilisées par ces compagnies semblent aussi représenter un point de friction avec les archéologues. Toutefois, la connaissance de leurs pratiques sur le terrain semble très incomplète. De plus, contrairement à une certaine idée préconçue, ces compagnies ne sont pas des « pilleurs de tombes » œuvrant sous le couvert de l’anonymat, mais bien des compagnies dûment enregistrées, œuvrant en toute légalité et passant même des contrats avec les gouvernements.

Ce mémoire a donc pour objectif de mettre en lumière les actions réelles des compagnies de chasse aux trésors subaquatiques en regardant leurs méthodes et leur fonctionnement, tels qu’on les voit dans les 10 dernières années. Pour mieux conceptualiser les pratiques de ces compagnies, nous nous interrogerons sur le rapport entre légalité et éthique et, plus précisément, sur l’éthique commerciale et archéologique. / Beyond the pole of traditional underwater archaeology, we find an industry composed of commercial companies that enter into contractual agreements and obtain permits which allow them to take objects from submerged sites for financial gain. Their practices create a lively and often heated controversy in the archaeological community. The principal disagreement concerns the sale of objects from sites. The marketing of archaeological heritage awakens protective instincts and actions for the protection of heritage, such as UNESCO’s campaign begun in 2001 for the adoption of a Convention on the protection of Underwater Cultural Heritage (Unesco.org 2001). Despite all the arguments against « treasure hunting » companies, the Convention is far from being universally accepted by sovereign governments, who do not seem prepared to make the companies’ practices illegal.

The methods used by the companies are also a source of friction with archaeologists. However, knowledge of their field methods seems rather incomplete, and contrary to some preconceived notions, these companies are not « grave robbers » working under the dark, but indeed duly registered companies working in full legality and even entering into contractual agreements with governments.

This thesis aims to shed light on the activities of the underwater treasure hunting industry by studying their methods and operations as they have developed in the last ten years. In order to conceptualise the companies’ practices, we look at the relation between archaeological and business ethics.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/7111
Date12 1900
CreatorsCourchesne, Stéphanie
ContributorsLoewen, Brad
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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