Cette thèse se situe dans la perspective de la philosophie de l’éducation et de l’art. Elle propose d’aborder, au travers de grands textes issus de la philosophie et de l’esthétique, la question des valeurs éducatives des arts. Cette question est ici considérée dans une perspective comparative et historique entre la culture chinoise et la culture occidentale. Le critère de comparaison, notamment inféré depuis des données de la mythologie chinoise et/ou de la Grèce ancienne, est celui d’approches soit « binaires », fondées sur deux pôles, ce que nous qualifions aussi de « bipolaire », soit « ternaires » ou « tripolaires », avec le rôle d’un Tiers, d’un « milieu ». La problématique ainsi retenue est la suivante :Quelles sont les valeurs éducatives des arts attribuées par de grandes approches de la culture occidentale et chinoise, par rapport à une configuration « bipolaire » ou « tripolaire » ?Au niveau historique, pour chaque culture, deux périodes jugées « significatives » dans le cadre de la philosophie de l’éducation esthétique/artistique ont été retenues. La première période correspond à l’Antiquité. Pour la chine, il s’agit de l’époque des Printemps et Automnes (771 à 476 av. J.-C.), pendant laquelle sont nés les courants philosophiques du confucianismeet du taoïsme. Pour l’Occident, il s’agit de la pensée grecque telle qu’elle est soulignée par Platon et Aristote. La seconde période, ne correspond pas à une synchronie entre la Chine et l’Occident. En revanche, elle se traduit dans un cas comme dans l’autre, par une profonde réforme des valeurs éducatives des arts. Cette réforme correspond pour l’Occident aux Lumières, notamment allemandes, par exemple avec la naissance, au XVIIIe siècle, de l’esthétique sous la plume de Baumgarten. Si la Chine était restée en phase avec la tradition de l’époque des Printemps et Automnes, il fallut attendre l’époque républicaine, à partir de 1919, pour que cette réforme se produise, précisément sous l’influence d’intellectuels chinois qui introduisirent de nouvelles conceptions très influencées par les Lumières européennes.Tel est le parcours historique que propose cette thèse, pour revenir finalement à la question de sa démarche comparative sur la base du « binaire » ou du « ternaire », base sur laquelle oscille l’ensemble du corpus présenté, tant en Chine qu’en Occident. Cette double configuration, repérée au centre des axiologies ici présentées, se prête ainsi, au-delà des valeurs éducatives des arts, à articuler un opérateur comparatif « transculturel » dont la proposition et l’essai constituent l’originalité de cette thèse au regard des approches sino-occidentales. / This thesis is situated in the perspective of the philosophies of education and of art. It proposes to broach, through the principal texts stemming from philosophy and aesthetics, the question of the educational value of the arts. This question is considered in a comparative and historical perspective between Chinese and Western cultures. The object of the comparison, especially inferred from the figures of Chinese and/or ancient Greek mythology, is that of the “binary” approach, based on two poles that we also describe as “bipolar”, or of the “ternary”/“tripolar” approach, with the role of a Third, or a “middle”. The issue retained is as follows: What are the educational values of the arts attributed by the approaches of Western and Chinese cultures, in relation to a “bipolar” or “tripolar” configuration?At a historical level, for each culture, two periods judged “significant” within the context of the philosophy of education/aesthetic/art were retained. The first period corresponds to antiquity. For China, it is the Spring and Autumn period (771 to 476 BC), during which the Confucianism, and Taoist movements were born. For the West, it is Greek thought asemphasized by Plato and Aristotle. The second period does not correspond to synchrony between China and the West. However, it manifests in both cases a profound reformation of the educational value of the arts. For the West, this reform corresponds to the Luminaries, especially German, for example with the 18th century birth of aesthetics in the writings ofBaumgarten. If China stayed within the tradition of Spring and Autumn, it wasn’t until the republic period, from 1919 onward, that this reform happened, precisely under the influence of the Chinese intellectuals, who introduced new conceptions which were highly influenced by the European Luminaries.This is the historical course that this thesis proposes, in order to return to the question of its comparative approach on the basis of the “bipolar” or the “tripolar” configuration. The entire corpus that we present oscillates on this basis, in China as well as in the West. This double configuration, found at the center of the axes presented here, is well suited, beyond the educational value of the arts, to articulate a “transcultural” comparative operator. This proposition constitutes the originality of this thesis with respect to Chinese-Western approaches.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018LYSE2020 |
Date | 15 May 2018 |
Creators | Shi, Wen |
Contributors | Lyon, Boudinet, Gilles |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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