Les grandes villes du Sud s’étalent dans leurs périphéries, en grande partie non réglementaires, notamment en conséquence de l’incapacité de l’Etat à procurer un logement à l’ensemble de la population. Cette thèse restitue l’analyse d’un de ces quartiers irréguliers aux marges de la ville : le quartier de Cherarba dans le Sud-est de l’agglomération algéroise, à la porte de la Mitidja. La réflexion porte sur les pratiques et les représentations des populations et la façon dont elles pèsent sur les dynamiques de dé-marginalisation et/ou d’intégration socio-spatiale de ces quartiers populaires à la ville. Les activités économiques générées par les populations s’avèrent un vecteur déterminant permettant à ces quartiers irréguliers périphériques de s’intégrer dans l’ensemble de la dynamique socio-spatiale de la ville. Trois axes structurent la recherche ; nous verrons d’abord comment les habitants "ordinaires" sont des acteurs à part-entière dans la production de l’espace urbain, en agissant au cœur même de ces transformations, à travers des stratégies résidentielles et économiques. Ensuite le regard se focalisera sur l'étude des interdépendances des territoires marginalisés avec la ville. L'examen des pratiques des populations devra permettre ici de mettre en évidence les modes d'effacement des frontières, d'imbrication et d'interactions à l'ensemble de la ville, particulièrement par le biais des dynamiques économiques. Le cœur de la réflexion concernera l'émergence d'une véritable polarité urbaine, formidable vecteur d'intégration. Enfin, l'analyse portera sur les pratiques et les représentations des populations, en mettant en évidence les formes de sociabilités et de solidarités, les ressources et les réseaux sociaux au sein et en dehors du quartier et les significations sociales qu'il recouvre. Le dévoilement de ces processus de recomposition urbaine bouscule les a priori entretenus sur ces périphéries stigmatisées et considérées comme des non-villes et conduit à une nouvelle approche de la réalité urbaine, modifiant les perceptions sociales négatives qui affectent cet « urbanisme d'émanation populaire ». / The big cities of the South spread out in their peripheries, largely not statutory, in particular as a result of the incapacity of the State to get an accommodation to the whole population. This thesis restores the analysis of one of these irregular districts to the margins of the city: the district of Cherarba in the Southeast of the urban area from Algiers, in the door of Mitidja. The reflection concerns the practices and the representations of the populations and the way they weigh on the dynamics of die-marginalization and/or sociospatial integration of these popular districts in the city. Economic activities generated by the populations turn out a determining vector allowing these peripheral irregular districts to become integrated in the whole of the socio-spatial dynamics of the city. Three axes structure the search; we shall see at first how the "ordinary" inhabitants are actors to whole part in the production of the urban space, by acting in the heart of these transformations, through residential and economic strategies. Then the look will focus on the study of the interdependences of territories marginalized with the city. The examination of the practices of the populations will have to make it possible here to highlight the modes of obliteration of the borders, overlap and interactions to the town suit, particularly by the means as of economic dynamics. The heart of the reflection will relate to the emergence of a true urban polarity, formidable vector of integration. Finally, the analysis will concern the practices and the representations of the populations, by highlighting the forms of sociability and solidarities, the resources and the social networks in the breast and except the district and the social meanings which it recovers. The unveiling of these processes of urban reorganization pushes aside prejudice maintained on these peripheries stigmatized and considered non-cities and leads to a new approach of the urban reality, modifying the negative social perceptions which affect this « town planning of popular emanation ».
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015TOUR1502 |
Date | 11 December 2015 |
Creators | Benalia, Fateh |
Contributors | Tours, Semmoud, Nora |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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