Ce mémoire examine le rôle de la diversité dans une conception de la justice. Je débute en considérant l’abstraction de la différence impliquée dans le raisonnement utilisé pour arriver à une conception de la justice. Par la suite j’évalue le rôle des différences des groupes sociaux dans l’application des principes de justice, en considérant si la justice exige des droits individuels ou si les groupes peuvent revendiquer des droits différenciés. Ce mémoire utilise la position originale de John Rawls pour évaluer la première question, et sa conception de la personne et des groupes sociaux pour examiner la deuxième. Je soutiens que nous pouvons et devrions utiliser l’abstraction de la position originale, tant que nous sommes conscients de ses limites. Bien que sa conception politique de la personne soit également utile pour la défense des droits individuels, sa conception du groupe social n’est pas appropriée pour les groupes culturels ou historiquement opprimés, car il repose trop lourdement sur la notion d’association volontaire. J’analyse l’argument de Will Kymlicka concernant les droits minoritaires et j’enrichis la théorie de Rawls en ajoutant l’inégalité entre groupes. Je termine en examinant les problèmes concernant les minorités à l’intérieur des groupes minoritaires et conclue que les droits minoritaires ne sont justifiées que lorsqu’ils sont compatibles avec les droits individuels, et non pas quand ils renforcent une autre inégalité. Par conséquent, même si l’abstraction au niveau théorique est justifiée, les droits des groupes minoritaires exigeront qu’on porte une attention aux différences entres groupes, ainsi qu’à l’intérieur de ceux-ci. / This thesis examines the role of diversity in a conception of justice. I begin by considering the abstraction from difference involved in the reasoning used to arrive at a conception of justice. I then evaluate the role of social group difference in the application of principles of justice, considering whether justice demands principles that are the same for all in the form of individual rights or whether groups can claim differentiated rights. This thesis uses John Rawls’s original position to evaluate the first question, and his account of the self and social group to discuss the second. I argue that we can and should use the abstraction of the original position, so long as we are aware of its limits. While Rawls’s political conception of the self is also useful for defending individual rights, his account of the social group is inappropriate for cultural or historically oppressed groups, as it relies too heavily on the notion of voluntary association. I follow Will Kymlicka’s argument for minority rights and extend Rawls's theory to consider inequality between groups. I close by considering concerns regarding minorities within minorities, and conclude that minority rights are only justified when they are consistent with individual rights, not when they reinforce a different inequality. Therefore, even though the abstraction at the theoretical level is justified, minority rights for groups will require attention to the differences between groups, as well as within them.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/4854 |
Date | 08 1900 |
Creators | Morris, Rachel |
Contributors | Bergo, Bettina |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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