Thèse diffusée initialement dans le cadre d'un projet pilote des Presses de l'Université de Montréal/Centre d'édition numérique UdeM (1997-2008) avec l'autorisation de l'auteur. / Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Cette thèse concerne l'élaboration d'un cadre conceptuel général qui précise les fondements
théoriques et méthodologiques d'une pratique participative favorisant rengagement accru
des acteurs de la santé publique auprès des citoyens. La formulation de ce cadre repose sur
des justifications disciplinaire, épistémologique et méthodologique conjuguées aux
apprentissages et élaborations conceptuelles issues d'un projet de recherche participative
mené avec des femmes ayant une expérience vécue de prostitution. Ce dernier visait une
meilleure compréhension des conditions et dynamiques qui accroissent la vulnérabilité au
VIH de prostituées de me travaillant dans le centre-ville de Montréal (Québec, Canada),
ceci afin d'identifier et de mettre en œuvre, avec des travailleuses du sexe, des actions
pouvant améliorer leurs conditions de vie et de travail. Outre la démonstration du potentiel
de la recherche participative pour le développement de savoirs théoriques et pratiques en
santé publique, ce projet empirique procure une conception renouvelée des dimensions
psycho-individuelles et sociostructurelles de la vulnérabilité au VIH d'un groupe de
femmes particulièrement marginales et souligne l'impératif d'une approche
multidimensionnelle en prévention du VIH. Un processus subséquent d'analyse qualitative
et de modélisation systémique a permis de déterminer que la vulnérabilité procède d'une
expérience vécue d'exclusions et d'une (in)capacité de régulation ; d'énoncer l'autonomie
comme contrepartie conceptuelle de la vulnérabilité ; de souligner les corollaires inhérents
aux liens d'interdépendance qu'invoque une pratique participative, notamment en termes
d'accompagnement des citoyens et d'enjeux de pouvoir ; et de concevoir l'articulation du
cadre conceptuel projeté. Ce cadre comporte quatre dimensions paradigmatiques : l) une
épistémologie constructiviste pour le développement de savoirs et d'actions à travers
1'(interaction ; 2) une méthodologie de recherche-pratique participative combinant les
fonctions de recherche et d'intervention ; 3) une ontologie valorisant l'autonomie des
acteurs, ce qui implique une responsabilité partagée entre une pluralité d'intervenants et de
citoyens pour la santé ; et 4) une orientation téléologique privilégiant l'actualisation de
projets collectifs pour promouvoir la santé, érigeant ainsi la promotion de la santé comme
pôle essentiel d'une santé publique participative. Original et développé à travers un
processus récursif de réflexion et d'action, ce cadre permet d'envisager le développement
de savoirs et d'interventions novateurs en santé publique et pertinents pour les citoyens
concernés.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/6803 |
Date | 11 1900 |
Creators | Gendron, Sylvie |
Contributors | Levy, Ron |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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