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Facteurs linguistiques et sociolinguistiques de l'intégration en milieu multilingue : le cas des immigrants à Montréal

Cette recherche a pour but de définir et de décrire les facteurs linguistiques et sociolinguistiques de l’intégration des immigrants dans le contexte multilingue qu’est Montréal. Elle se fonde sur un corpus d’entretiens effectués avec des immigrants, suivant les cours de francisation gouvernementaux. Notre travail repose principalement sur la notion – à la fois politique et sociolinguistique – d’intégration linguistique. Nous étudions les politiques de gestion de l’immigration et de la pluralité linguistique qui influencent l’intégration des immigrants dans une société d’installation culturellement diversifiée et francophone. Notre démarche est à la fois macrosociolinguistique et microsociolinguistique, aussi bien dans la problématique que dans la méthodologie appliquée.
Nous cherchons à apprécier l’impact des mesures de politique linguistique sur la préservation du français au Québec en nous intéressant aux perceptions des immigrants concernant les fonctions sociales des langues à Montréal. La francisation étant présentée comme la mesure politique la plus significative, nous nous intéressons au contenu des cours, sur le plan linguistique et culturel. Nous déterminons le niveau de compétence que les immigrants-apprenants atteignent à la fin de leur formation à l’aide d’une grille originale d’observables énonciatifs, structurels et normatifs. Après avoir évalué le degré d’autonomie linguistique des sujets, nous décrivons leur mobilité sociale en étudiant la fréquence et le type d’interactions dans lesquelles les immigrants ont l’occasion d’utiliser les différentes langues de leur répertoire langagier, en vue de déterminer leur intégration sociale. A partir de ces données, nous mettons en évidence l’influence du degré de maîtrise linguistique sur le sentiment d’intégration.
Les résultats montrent que le français jouit d’une vitalité linguistique importante. De par ses fonctions véhiculaires et sociales, le français est généralement la langue de communication première dans toutes les sphères de la vie sociale à Montréal. De ce fait, la capacité de communiquer, grâce à l’appropriation de la variété standard du français, est un facteur linguistique de l’intégration. Or, à la fin de la formation en français, les immigrants ont des compétences linguistiques et sociolinguistiques qui leur permettent seulement une mobilité linguistique et sociale limitées. Ce facteur linguistique doit être obligatoirement accompagné d’autres éléments intégrateurs qui constituent les étapes suivantes du processus d’intégration. / Linguistic and Sociolinguistic Factors of Integration within a Multilingual
Context : the case of immigrants in Montreal
The purpose of this study is to define and describe the linguistic and sociolinguistic factors of integration of immigrants within the multilingual context of Montreal. Based on a corpus of interviews (discussions, conversations) with immigrants enrolled in government-sponsored French language training programs, our work focuses mainly on linguistic integration, understood here as both a political and sociolinguistic notion. We examine the policies of immigration management and linguistic plurality which influence the assimilation of immigrants into a francophone and culturally diversified society. Our approach to the research subject and the methodology applied to it is both macro-sociolinguistic and micro-sociolinguistic.
We attempt to determine the impact of linguistic policy measures on preserving the use of the French language. To do this, we study how immigrants perceive the social functions of languages in Montreal. Since francization is presented as the most significant political measure, we analyze training course content, on a cultural and linguistic level. In order to determine the level of skill obtained by the immigrants at the end of their training program, we use an original scale measuring observable cognitive, structural and normative items. After assessing immigrants’ degree of linguistic autonomy, we describe their social mobility to see how well they are actually assimilated into the francophone living environment. We analyze the type and frequency of the interactions in which immigrant are called upon to use the different languages making up their language repertoires. This data allows us to show how immigrants’ command of the French language affects their feeling with regard to social integration.
Our results demonstrate that the linguistic vitality of the french-speaking community in Montreal is increasing. Indeed, French is the primary language of communication in all aspects of social life. The ability to communicate easily in standard French is, therefore, a linguistic factor contributing to successful social and cultural integration. However, at the completion of their French language training program, immigrants’ linguistic and sociolinguistic skills allow them only limited linguistic and social mobility. This linguistic facet of cultural integration must necessarily be accompanied by other means to facilitate and consolidate the process of integration. / réalisé en cotutelle à l'Université de Franche-Comté (France)

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMU.1866/9122
Date04 1900
CreatorsCalinon, Anne-Sophie A.-S.
ContributorsHoltzer, Gisèle G., Ménard, Nathan
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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