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Le théâtre panique de Fernando Arrabal, « Science de l’essence de la confusion » / Fernando Arrabal’s panique theater, “Essence of the confusion science”

Notre approche du théâtre panique d’Arrabal a été dirigée par la perception d’une esthétique paradoxale, d’une dimension éthique et cathartique au cœur d’une théâtralité qui restitue sur scène la confusion de la vie et l’humain dans sa totalité. Cette thèse s’interroge sur les moyens par lesquels Arrabal a créé l’univers panique ainsi que sur les piliers d’une esthétique a priori fondée sur la dérision et l’altération de la réalité, dans une perpétuelle oscillation entre l’outrancier et le fascinant. Il s’agit de comprendre le fonctionnement du dispositif de la cruauté, à la fois dramaturgique et dramatique, et comment se révèle cette tension dialectique entre abject et sublime, à travers une pensée qui se prétend insaisissable. Notre travail cherche donc à situer tout d’abord la naissance de la pensée panique, à questionner la dimension contestataire et subversive de l’œuvre d’Arrabal, et à en envisager les variations et les permanences. La forme brute et primitive de ce théâtre en fait un spectacle qui nous touche et provoque un choc émotionnel qui stimule la pensée. A travers l’exploration de la cruauté enfantine, de la manifestation du cauchemar, du bouleversement des valeurs, de la violence et du blasphème, nous verrons que l’espoir et la quête de soi éloignent ce théâtre du tragique pur et du nihilisme. La merveille de l’enfance, les songes, l’humour, l’érotisme apparaissent alors comme autant de moyens d’une révolte poétique qui permet de tenir tête à une réalité oppressante et d’affronter la condition humaine sans tomber dans le désespoir. Cette polarisation entre le haut et le bas, entre l’espoir et la chute, dans une ritualisation de l’espace scénique, fait du théâtre d’Arrabal un théâtre libertaire et fondamentalement humain, qui devient un moyen d’accéder à la connaissance de soi. / Our approach of Arrabal’s panic theater was led by the perception of a paradoxical aesthetic, an ethic and cathartic dimension at the heart of a theatricality bringing to the stage the confusion of life and human condition. This Ph.D thesis questions the means by which Arrabal created the panic paradigm and the foundations of an aesthetic first of all based on mockery and distortion of reality, perpetually oscillating between outrage and fascination. Our aim is to understand how cruelty is expressed, both dramatically and theatrically, and how the dialectical tension between abject and sublime is revealed through a vision often considered evasive. We first seek to understand when the panic concept was born, to question the subversive and protesting side of Arrabal’s work and to point out what changes and what remains the same through his productions. The crude and primitive nature of this theater makes it a performance that brings out an emotional shock and stimulates the audience’s mind. By exploring the themes of children’s cruelty, nightmare, abrupt change of values, violence and blasphemy, we will see that hope and the ontological quest keep this theater from pure tragic and nihilism. Childhood, dreams, humor, and eroticism appear as forces which feed a poetic revolt, to stand up against an oppressive reality and fight against human condition without falling into despair. This polarization between the high and the low, the hope and the fall, by a ritualization of the scenic area, makes Arrabal’s theater libertarian, fundamentally human, and therefore a means to know oneself.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA040059
Date08 June 2016
CreatorsCombes, Emilie
ContributorsParis 4, Alexandre, Didier
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text, Image

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