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Étude de la migration des populations de lymphocytes B du sang de patients infectés par le virus d’immunodéficience humaine (VIH)

La dérégulation du compartiment de cellules B est une conséquence importante de
l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH-1). On observe notamment une diminution des nombres de lymphocytes B sanguins ainsi qu’une variation des fréquences relatives des différentes populations de lymphocytes B chez les individus infectés par rapport aux contrôles sains. Notre laboratoire a précédemment démontré l’implication des cellules dendritiques dans la dérégulation des lymphocytes B via la roduction excessive de BLyS/BAFF, un stimulateur des cellules B. De plus, lors l’études menées chez la souris transgénique présentant une maladie semblable au SIDA, et chez la souris BLyS/BAFF transgénique, l’infection au VIH-1 fut associée à une expansion de la zone marginale (MZ) de la rate. De façon intéressante, nous observons chez les contrôleurs élites une diminution de la population B ‘mature’ de la MZ. Il s’agit du seul changement important chez les contrôleurs élites et reflète possiblement un recrutement de ces cellules vers la périphérie ainsi qu’une implication dans des mécanismes de contrôle de l’infection. Pour tenter d’expliquer et de mieux comprendre ces variations dans les fréquences des populations B, nous avons analysé les axes chimiotactiques CXCL13-CXCR5, CXCL12-CXCR4/CXCR7, CCL20-CCR6 et CCL25-CCR9.
L’étude longitudinale de cohortes de patients avec différents types de progression
clinique ou de contrôle de l’infection démontre une modulation des niveaux plasmatiques de la majorité des chimiokines analysées chez les progresseurs rapides et classiques. Au contraire, les contrôleurs élites conservent des niveaux normaux de chimiokines, démontrant leur capacité à maintenir l’homéostasie. La migration des populations de cellules B semble être modulée selon la progression ou le contrôle de l’infection. Les contrôleurs élites présentent une diminution de la population B ‘mature’ de la MZ et une augmentation de la fréquence d’expression du récepteur CXCR7 associé à la MZ chez la souris, suggérant un rôle important des cellules de la MZ dans le contrôle de l’infection au VIH-1. De façon générale, les résultats dans cette étude viennent enrichir nos connaissances du compartiment de cellules B dans le contexte de l’infection au VIH-1 et pourront contribuer à élaborer des stratégies préventives et
thérapeutiques contre ce virus. / Deregulation of the B-cell compartment is an important consequence of human
immunodeficiency virus (HIV-1) infection. We observe a decrease in blood B lymphocyte
numbers accompanied by variations in the relative frequency of B cell populations in infected
individuals when compared to healthy controls. Our lab has previously exposed the
implication of dendritic cells in B-cell deregulation via excessive production of B lymphocyte
stimulator (BLyS/BAFF). Additionally, the study of BLYS/BAFF-transgenic mice as well as
mice exhibiting an AIDS-like disease revealed an expansion of the marginal zone (MZ) of the
spleen. Interestingly, we found reduced relative frequencies of mature MZ-like B cells in the
blood of elite controllers while rapid and classic HIV progressors had increased ‘precursor’
MZ-like cells. This variation in elite controllers is the only one observed for all population
analyzed and could be the reflection of active recruitment of these cells to the periphery to
help control infection.
To try and understand these variations in B-cell frequencies we have analyzed the Btropic
chemotaxis axes CXCL13-CXCR5, CXCL12-CXCR4/CXCR7, CCL20-CCR6 and
CCL24-CCR9. The longitudinal study of patients with varying degrees of disease progression
and control shows a modulation of the levels of most chemokines in the blood of rapid and
classic progessors. Meanwhile, elite controllers maintain normal levels of these chemokines,
demonstrating their ability to preserve homeostasis. Our results suggest that the type of disease
progression impacts B-cell migration, resulting in modified B-cell population frequencies.
The decrease in mature MZ-like B-cells and the increased frequency of cells expressing
CXCR7, a receptor associated to the MZ in mice, in elite controllers suggest an important role
for the MZ in controlling HIV-1 infection. Overall, our results provide more information about
the B-cell compartment in the context of HIV-1 infection and can contribute to the elaboration
of preventive and therapeutic strategies for HIV-1.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/13885
Date11 1900
CreatorsGauvin, Julie
ContributorsRoger, Michel, Poudrier, Johanne
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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