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Publics, espace public et problème public : une étude de cas de l’enjeu du gaz de schiste au Nouveau-Brunswick de 2010 à 2016

La thèse porte sur l’enjeu du gaz de schiste au Nouveau-Brunswick. Elle étudie comment il a été transformé en problème public entre 2010 et 2016. Trois groupes historiques du Canada, soit les Mi’kmaq, les Acadiens et les Anglophones, se sont mobilisés contre le développement de l’industrie du gaz de schiste au Nouveau-Brunswick. Ces trois groupes ont investi divers médias afin de faire valoir leurs préoccupations. L’enjeu du gaz de schiste fut construit de façon différente par les trois groupes, et a aussi évolué de façon distincte une fois qu’il a traversé le filtre des médias d’information provinciaux.
La thèse a été réalisée par le moyen d’entretiens avec les acteurs clés de la mobilisation populaire ayant émané du comté de Kent au Nouveau-Brunswick et avec les journalistes de la province ayant couvert ces événements. Une analyse de contenu des médias de la province a aussi été effectuée.
L’étude de cas comparative proposée dans cette thèse met en lumière le processus de construction d’un problème public. Entre autres, la recherche prend appui sur les concepts de public, d’espace public et de problème public pour étudier le débat sur l’enjeu du gaz de schiste tel qu’il est apparu dans l’espace public néo-brunswickois. La thèse s’inscrit également dans trois champs sociologiques, soit la sociologie des rapports sociaux et des relations interethniques et l’intersectionnalité; la sociologie de l’environnement; et les études sur les médias des minorités.
La recherche montre que les trois groupes du comté de Kent ont utilisé des stratégies conjointes, mais distinctes pour arriver à leurs fins. Ces stratégies étaient influencées de façon toute spéciale par leur « préhistoire ». Les groupes ont aussi dirigé leur action vers des publics spécifiques et ils ont ciblé des espaces publics (dont des médias d’information) qui ont joué divers rôles pour eux tout au long de la lutte. Enfin, chacun a cadré différemment le problème public du gaz de schiste. Les publics acadien et anglophone en ont parlé comme d’un problème environnemental et le public Mi’kmaw comme d’un problème lié aux droits ancestraux, aux traités, à la consultation et à la corruption.
Dans l’espace public, la construction du problème public se poursuit selon des considérations qui sont différentes de celles des publics, et propres à chacun des médias dont il est question. Les journalistes font face à des contraintes et se basent aussi sur des idéaux de la profession pour faire leur travail. Au fil du temps, nous pouvons observer le problème public naître, se transformer, puis disparaître de l’espace public néo-brunswickois. Le problème public a évolué en passant d’une discussion sur des enjeux (économiques et environnementaux) à une discussion sur des actions (des manifestants, puis des politiciens).

Identiferoai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/39948
Date13 December 2019
CreatorsEddie, Marie-Hélène
ContributorsCardinal, Linda
PublisherUniversité d'Ottawa / University of Ottawa
Source SetsUniversité d’Ottawa
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThesis
Formatapplication/pdf

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