Return to search

Une solidarité à (re)construire? L'Acadie vue par la presse québécoise (1930-1960)

La période des années 1930 à 1960 au Québec est marquée par de nombreuses mutations au sein du champ intellectuel. Les historiens, depuis les années 1990, ont étudié le projet national canadien-français en plus des efforts consentis par certaines figures et associations issues du courant nationaliste canadien-français traditionaliste pour agir auprès des minorités françaises du continent. Cependant, la place de l’Acadie dans la discussion historiographique est encore mal définie. Si, depuis le XIXe siècle, le clergé québécois et plusieurs associations canadiennes-françaises contribuent au développement institutionnel et associatif acadien dans les Maritimes, la question des relations entre le Québec et l’Acadie contient, parfois, une certaine ambiguïté, qu’on ne retrouve pas à la même hauteur chez les autres groupes minoritaires issus en, grande partie, de la migration « canadienne-française ». C’est à tenter de mieux comprendre cette ambiguïté qu’est consacrée cette thèse, en tenant compte de la diversité du champ intellectuel québécois. Le courant du nationalisme canadien-français traditionnel, à l’époque, prend une place significative dans l’espace public, mais n’est pas hégémonique. La période allant de 1930 à 1960 voit l’apparition ou le renforcement, dans certains cas, de courants idéologiques allant de l’extrême-droite à l’extrême-gauche. Compte tenu de la multiplication et de la diversité des courants idéologiques peuplant le champ intellectuel entre les années allant de la Grande Dépression jusqu’au déclenchement de la Révolution tranquille, il est possible d’examiner la représentation que se fait le Québec de l’Acadie, sans nécessairement se limiter au courant nationaliste canadien-français traditionaliste. La presse québécoise reflète les multiples courants qui s’expriment dans l’espace public. C’est donc à partir de l’étude d’un large échantillon de publications englobant la plus grosse part du champ intellectuel canadien-français, que cette thèse s’interroge sur la portée et les limites de la conscience « métropolitaine » du Québec. C’est dans ce contexte que la question acadienne, avec toute la complexité et l’ambiguïté qui l’entourent, agit comme un vecteur qui permet de pénétrer l’imaginaire québécois. Notre démarche permet de constater que la conscience métropolitaine du Québec ne fait pas l’unanimité dans la presse, tout en illustrant que les mutations que subit le champ intellectuel dans l’après-guerre se traduisent par un déclin relatif de l’intérêt envers l’Acadie à partir de cette période.

Identiferoai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/45039
Date06 June 2023
CreatorsBourque, Stéphanie
ContributorsBock, Michel Guy
PublisherUniversité d'Ottawa / University of Ottawa
Source SetsUniversité d’Ottawa
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThesis
Formatapplication/pdf
RightsAttribution-ShareAlike 4.0 International, http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/

Page generated in 0.0067 seconds