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Effet de l’intensité d’un programme d’activité physique de type aérobie dans le traitement de la dépression majeure chez l’adulte

Huit pourcent des canadiens souffriront d’une dépression majeure au cours de
leur vie. Un programme d’entraînement aérobie semble être un traitement efficace
et offre du même coup un ensemble de bénéfices additionnels pour la santé. La
science cherche donc à optimiser ce type de traitement, en tentant notamment de
mieux cerner le type d’entraînement le plus optimal à prescrire à une personne
souffrant de dépression. À ce titre, il semble logique que l’intensité de
l’entraînement joue un rôle important au niveau de l’efficacité, étant donné qu’elle
module des mécanismes neurophysiologiques qui semblent être au coeur de la
pathophysiologie dépressive. Actuellement, on ne connaît pas l’intensité optimale à
prescrire pour un programme d’entraînement aérobie chez une population de
personnes dépressives.
Cette étude a pour principal objectif de vérifier, chez des adultes atteints de
dépression majeure, l’effet de l’intensité d’un programme d’activité physique de
nature aérobie sur la réduction des symptômes dépressifs ainsi que son influence
sur la qualité de vie et de sommeil.
Deux groupes de sept adultes sédentaires ayant obtenu un diagnostic de
dépression majeure selon les critères du DSM-IV et ne recevant pas d’autre
traitement pharmacologique, psychologique ou autre, ont été formés par attribution
au hasard. Un groupe a suivi un entraînement aérobie à intensité légère à modérée
(40% de la puissance aérobie maximale (VO[indice inférieur 2]max) et l’autre groupe s’est entraîné à
une intensité modérée à élevée (70% du VO[indice inférieur 2]max). Le volume d’entraînement a été le
même pour tous les participants : 250 kcal par entraînement (lorsque l’intensité
était plus élevée, la durée était moindre et vice versa), à raison de trois fois par
semaine pendant huit semaines.
Résultats : À la suite de ce programme d’entraînement, 94% des participants
ont connu une baisse des symptômes dépressifs et 70% étaient considérés non
dépressifs à la fin de l’étude (selon l’échelle de Beck). La réduction moyenne au score
de Beck a été de 18,2 points (± 8,44). Il ressort de cette étude que le score de
dépression a chuté plus rapidement dans le groupe à intensité modérée à élevée,
mais la différence entre les deux groupes n’était pas significativement différente à la
fin des huit semaines. D’autre part, bien que la puissance aérobie se soit
significativement plus améliorée dans le groupe à intensité plus élevée, la qualité de
vie et la qualité du sommeil se sont significativement améliorées pour l’ensemble
des sujets mais n’ont pas différé de façon significative entre les deux groupes.
Conclusion : Deux programmes aérobie de courte durée provoquant la même
dépense énergétique mais variant au niveau de l’intensité et de la durée se sont
avérés d’une efficacité similaire pour atténuer l’état dépressif, améliorer le sommeil et la qualité de vie. Le seul avantage additionnel observé dans le groupe à intensité élevée était une plus grande amélioration de la puissance aérobie maximale.

Identiferoai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/5969
Date January 2010
CreatorsTherrien, Francine
ContributorsFülöp, Tamàs, Lorrain, Dominique, Gauthier, Pierre
PublisherUniversité de Sherbrooke
Source SetsUniversité de Sherbrooke
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse
Rights© Francine Therrien

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